Dossier n°13018 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2015

Albert Bonneau

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 27/01/1882
Date de décès : //
Profession : Homme d’affaire (immobilier)

Irma (Debauvais) Bonneau

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 22/05/1891
Date de décès : //
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Vincennes (94300)
    Département : Val-de-Marne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Samuel et Sonia Jeruchim ont émigré de Pologne pour s’installer en France. Samuel est horloger et Sonia s’occupe de l’éducation et de l’apprentissage de leurs trois enfants, Alice née en 1928, Simon 1929 et Michel 1937. Ils habitent en banlieue parisienne et tout se passe bien jusqu’en 1942. Au mois de juillet, dans les jours qui suivent la rafle du « Vel d’Hiv », la famille Jeruchim comprend qu’elle doit se cacher. Alice est envoyée chez une femme de ménage habitant à proximité, mais ce n’est que temporaire. Les Jeruchim rencontrent là-bas Charles Albert et Irma Bonneau. Alors qu’il semble que les choses se soient calmées, les enfants sont cachés dans une ferme en Normandie.

    Simon raconte : « La séparation d’avec nos parents a été si rapide, que nous nous sommes pas rendu compte qu’on ne les reverrait jamais ». La famille Bonneau sait qu’il s’agit d’enfants juifs et ils demandent aux enfants de ne pas révéler leurs véritables identités aux familles qui vont les recueillir. Les enfants ne doivent pas non plus leur écrire, mais les Bonneau promettent qu’ils donneront des nouvelles de temps en temps. La séparation avec les enfants est douloureuse.

    Les fermiers qui reçoivent Alice ont comme information que la petite est catholique et que la situation de la guerre l’a amenée ici. Simon est dans une ferme qui n’a pas l’eau courante ni l’électricité et subit de mauvais traitements. Il demande à changer d’endroit et les Bonneau s’exécutent l’emmenant ailleurs. Madame Mounier, assistante sociale amie des Bonneau, vient voir les enfants de temps en temps et s’occupe de les déplacer si le besoin s’en fait sentir.

    Les trois enfants resteront en Normandie jusqu’à la fin de la guerre. A la Libération, les Bonneau disent aux enfants qu’il faut attendre avant qu’ils puissent de nouveau se retrouver. Simon, qui est impatient, les rejoint à bicyclette en deux semaines. Les Bonneau l’accueillent à bras ouverts, lui donnent un foyer et l’inscrivent à l’école. Puis les trois enfants sont de nouveau réunis et vont s’installer chez leur oncle Schnitzel. Ils n’y restent pas longtemps et sont envoyés d’institution en institution pour enfin émigrer aux États-Unis en 1960. Ce n’est que des années plus tard que les enfants apprendront le triste sort de leurs parents.

    Le 14 juillet 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Charles Albert Bonneau et à son épouse Madame Irma Bonneau.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    5 janvier 2018 08:53:02

    Articles annexes

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