Dossier n°13056 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

André Vermeulen

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 28/03/1906
Date de décès : 02/10/1996
Profession : Peintre en voiture

Baptistine (Bradesi) Vermeulen

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 12/02/1911
Date de décès : 02/08/1980
Profession : Employée de commerce
    Localisation Ville : Paris (75010)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Salomon Abramovitch est né à Paris en mars 1908 dans un foyer d’origine polonaise. Esther Nudelman est née en janvier 1908 à Varsovie. Elle arrive en France en 1912 et devient française par mariage en 1935. Le couple s’installe à Paris dans le 10ème arrondissement et en 1938 naît leur fille Nicole. Sur le même palier de cet immeuble vit la famille Vermeulen qui s’est installée également en 1935.

    En 1939, Abraham est mobilisé dans l’armée française et il est démobilisé un an après. Il reste à la maison et essaie de trouver un travail. Esther qui travaillait à la Samaritaine est renvoyée suite à l’application du statut des Juifs. Les Abramovitch portent l’Étoile jaune à partir de juin 1942. La gardienne de l’immeuble, Madame Latapie a l’idée de refaire le registre des locataires de l’immeuble en supprimant ceux dont le nom a une consonance étrangère. En 1942, un gendarme avertit le boulanger du quartier de prévenir les Juifs d’une rafle imminente les 16 ou 17 juillet. Les Abramovitch restent cloîtrés chez eux pendant quelques jours. Puis les voisins viennent prévenir les Vermeulen et les Abramovitch des événements et de la rafle dite du « Vel d’Hiv ». Les Vermeulen  organisent alors une chaîne de solidarité pour aider les Abramovitch. Les meubles sont cachés au sous-sol de la boutique du boulanger et chez le marchand de charbon voisin. Les Vermeulen pensent qu’il est trop dangereux pour Nicole de dormir chez ses parents. Ils lui organisent un endroit dans la chambre de leurs trois fils. Madame Batistine Vermeulen, catholique fervente, promet à Esther Abramovitch que quoiqu’il puisse arriver, leur petite fille Nicole restera juive. Les Vermeulen  partageaient leurs provisions avec les Abramovitch et faisaient tout pour les protéger. Les Abramovitch dormaient souvent dans la cave de l’immeuble que les amis et voisins avaient bricolé pour leur permettre de subsister avec un peu de confort. Des liens très forts se nouent entre les deux familles, liens qui ne se seront jamais rompus. A la fin de la guerre, les Abramovitch récupèrent leurs meubles et la vie reprend son cours.

    Le 1er juin 2015, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur André Marcel Vermeulen et à son épouse Madame Baptistine Vermeulen, le titre de Justes parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie



    Mis à jour il y a 1 mois.