Dossier n°13143 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2015

Arthur Rippe

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 25/08/1888
Date de décès : 20/12/1959
Profession : Eleveur

Eléonore (Pourruch) Rippe

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 31/08/1909
Date de décès : 24/11/2001
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Saint-Mard (17700)
    Département : Charente-Maritime
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Arthur et Eléonore Rippe
    Les Feldman sont d’origine hongroise. Ils se rencontrent à Paris et se marient en juillet 1926. Leur fille Renée naît en 1927. Quand la guerre éclate, le couple habite rue Pergolèse à Paris dans le 16ème arrondissement. Le père a un atelier d’ébénisterie rue du Faubourg Saint-Honoré. En 1940, le père engagé volontaire ne peut rejoindre son régiment et revient à Paris. Renée et sa Maman essaient de quitter la capitale mais finalement  toute la famille se retrouve à Paris.

    En juin 1942, le port de l’Etoile jaune est obligatoire et Renée est la seule à en avoir une au lycée en juillet 1942 lors de la rafle du « Vel d’Hiv ». Le père de Renée évite de justesse ce jour-là d’être arrêté à son domicile et s’installe derrière son atelier, ravitaillé par la concierge et amie de longue date, Hélène Toth. Il y reste pendant six mois sans sortir.

    Des voisins offrent de contacter des amis qui habitent à Saint-Mard près de Surgères à 20 kilomètres de La Rochelle pour leur demander d’accueillir Renée. Renée part avec une dame qui a une fille de son âge et qui lui a prêté ses papiers d’identité. Arrivée dans la famille Ott, elle fait la connaissance des amis de leur fille Nicole. Personne ne lui demande son origine et elle est présentée comme une cousine fuyant les restrictions et les bombardements.

    En 1943, la mère de Renée la rejoint et elle prend en charge l’entretien de la maison. Son mari la rejoint et il participe à l’entretien en faisant des travaux de réparation. Au cours de l’année 1943, les Allemands occupent  la zone côtière et visitent les maisons des villages avoisinants pour les réquisitionner. C’est devenu trop dangereux pour la famille Feldman et les parents de Renée décident de repartir à Paris.

    Renée fait la connaissance d’un groupe de jeunes gens à Surgères. Le père de l’un d’eux, le Docteur Filippi, médecin du pays, trouve un refuge pour la cacher dans un village voisin chez une fermière. Renée ne peut y rester et le Docteur Filippi trouve une autre famille d’accueil Arthur et Eléonore (dite Madeleine) Rippe qui ont deux filles Lucette et Suzanne de l’âge de Renée. Ils vont la garder pendant plusieurs mois. Elle est traitée comme leur fille et elle leur garde une reconnaissance et une affection infinie. Elle y est hébergée jusqu’en février 1944. Elle retourne alors à Paris rejoindre ses parents.

    Le 10 novembre 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Arthur Rippe et à son épouse Madame Eléonore Rippe.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    13 février 2019 22:20:17

    Articles annexes

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