Dossier n°13145 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2015

Henri Chevalier

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 24/12/1905
Date de décès : 02/01/1957
Profession : Imprimeur
    Localisation Ville : Lyon (69004)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    CHEVALIER Henri
    Salomon Altarac, né en 1900 et Rosa née en 1909 sont tous deux originaires de Sarajevo. Ils arrivent en France et s’installent à Lyon. Trois enfants naissent de leur union : Esther née en 1927, Mireille en 1931 et Joseph en 1932. Salomon exerce la profession d’ébéniste 9 rue Mazenod et la famille loge dans un appartement au-dessus. 

    Lyon était en zone dite non-occupée mais dès 1940, le recensement des Juifs avaient commencé et le tampon « juif » était apposé sur les papiers d’identité. Le 11 novembre 1942, les Allemands envahissent la zone non-occupée.

    La famille Danon est cachée dans le quartier de la préfecture à Lyon dans le 3ème arrondissement par les familles Gufflet et Rossat. Durant deux ans, au moment où les rafles se produisent dans le quartier, la famille Danon passe du N° 5 au N° 9 de la rue Mazenod, par l’intérieur des immeubles.

    En 1943, un inspecteur de police avertit Salomon Altarac qu’on doit venir les arrêter le jour même. Esther se réfugie chez des voisins, les Guffet puis après chez les Rossat. Ces deux familles ont été reconnues Justes parmi les Nations.

    La sœur cadette Mireille est prise en charge par des cousins de la famille Guffet.

    Joseph suit ses parents qui se sont réfugiés chez Monsieur et Madame Lévy, Juifs français, qui pensaient qu’en tant que Français, ils seraient épargnés par les Allemands. Monsieur Henri Chevalier est imprimeur et voisin des Altarac. Il possède également un commerce de vente de TSF tenu par sa femme et une brasserie qui avait appartenu à son père. C’est donc à la brasserie « Le Clos Champêtre », impasse de la Tarentaise à Caluire que Joseph va être caché pendant 15 jours. Joseph se souvient qu’il dormait sur une des banquettes du café. Dès 1941, Monsieur Chevalier s’était dressé pour la défense de la liberté et s’était engagé dans la Résistance. Son imprimerie était devenue le lieu de réunion et de travail d’un groupe de Résistants.

    Puis Joseph est pris en charge par la Croix-Rouge et envoyé comme malade pulmonaire dans un hôpital à Saint-Pierre de Chartreuse replié dans le Var où il reste environ deux mois. A la Libération de Lyon en février 1944, ses sœurs et sa mère viennent le chercher.

    Le 8 décembre 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Henri Chevalier. 

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    9 janvier 2018 07:56:09
    Article de presse - Le progrès de lyon 1967Article de presse – Le progrès de lyon 1967
    12 novembre 2017 07:05:09
    Article de presse du 08/05/1961Article de presse du 08/05/1961
    12 novembre 2017 07:04:20

    Articles annexes

    Aucun autre article