Dossier n°13178 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2015

André Mesnage

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 10/06/1909
Date de décès : 03/07/1979
Profession : Boulanger

Clémentine Mesnage Maincent

Année de nomination : 2015
Date de naissance : 07/11/2000
Date de décès : 05/03/2014
Profession : Boulangère
    Localisation Ville : Gathemo (50150)
    Département : Manche
    Région : Normandie

    L'histoire

    La famille Bidnic habite avant la guerre à Clichy en proche banlieue parisienne. David est né en Roumanie à Tighina et Cyrla Chayes en Pologne à Zolkiew. Chacun est arrivé en France vers 1925. Ils se marient et leur fils Simon naît à Paris en 1930. David Bidnic exerce la profession de marchand de vieux métaux.

    Pendant la rafle du 16 juillet 1942, deux inspecteurs de police en civil se présentent au domicile de la famille Bidnic. Cyrla leur ouvre la porte tandis que David, pensant que seuls les hommes sont menacés, s’enfuit par la fenêtre et se cache chez les concierges de l’immeuble voisin. Cyrla pousse son fils à s’enfuir et à rejoindre son père. Elle est emmenée par les inspecteurs et ensuite envoyée à Drancy. Elle y reste environ huit jours et est libérée, car sur sa carte d’identité figure la mention « nationalité palestinienne », nationalité qu’elle avait acquise par son mariage. Par la suite, la famille reste à Paris avec l’aide d’amis et voisins français.

    André et Madeleine Vagner, des voisins des Bidnic ont un fils Jacques, ami d’enfance de Simon Bidnic. Ils procurent à Simon une carte d’alimentation au nom de leur fils. Simon Bidnic reste jusqu’à la Libération sous l’identité Simon Vagner.

    En mars 1943, les Bidnic décident d’éloigner leur fils de Paris. Les Vagner les ont mis en contact avec la famille Mesnage habitant Gathemo, un petit village dans la Manche qui a d’abord placé Simon chez un autre couple, Ferrucio et Suzanne Pedrelli. Simon reste chez les Pedrelli de mars 1943 à mai 1944. Suzanne Pedrelli est l’institutrice du village. Les Pedrelli ont une fille Micheline. Simon est présenté comme un enfant parisien refugié pour cause de restriction de nourriture à Paris. Il est considéré comme le fils de la maison.

    Au mois de mai 1944, Cyrla Bidnic rejoint son fils à Gathemo. Comme il n’y a pas de place pour deux personnes chez les Pedrelli, Cyrla et Simon sont pris en charge et hébergés chez André et Clémentine Mesnage, chez qui ils restent jusqu’à la Libération. André Mesnage est le boulanger du village. Les Mesnage ont un petit garçon Hervé. Simon est considéré comme le fils de la maison.

    A la Libération, Simon retrouve ses parents et une vie normale.

     

    Le 29 décembre 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur André Mesnage et à son épouse Madame Clémentine Mesnage. 

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    20 janvier 2018 17:35:25

    Articles annexes

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