Dossier n°13275 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Joseph Labidoire

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 19/03/1897
Date de décès : 04/06/1987
Profession : Employé de banque

Marguerite (Frizot) Labidoire

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 07/09/1900
Date de décès : 21/12/1981
Profession : Mère au foyer
    Localisation Ville : Orléans (45000)
    Département : Loiret
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Michel Goldberg et son épouse Chana sont tous les deux nés en Pologne. Ils arrivent en France avant la guerre. Michel Goldberg fait des études de brasseur à Pithiviers où il fait la connaissance de la famille Labidoire. Il devient entrepreneur en tricots. Le couple Goldberg a une fille Yvette née en 1936.

    De septembre 1939 à la fin de la guerre, Michel Goldberg est prisonnier en Allemagne. Sa femme et sa fille habitent chez une tante à Levallois Perret. Elles portent l’étoile jaune.

    Devant le danger menaçant pour les familles juives, Chana Goldberg décide d’envoyer sa fille chez la famille Labidoire qui habite à Orléans. Joseph Labidoire est employé de banque. Son épouse Marguerite s’occupe de leurs huit enfants. Ils accueillent la petite Yvette qui fait partie de leur nombreuse famille. Monsieur Labidoire aurait essayé d’obtenir un certificat de baptême pour la protéger. La sœur de Madame Labidoire, Louise Leocournet, mère d’une petite fille héberge aussi la petite Yvette.

    Yvette garde un très bon souvenir de son séjour dans cette famille. Elle ne va pas à l’école et ne sort presque pas de la maison.

    Après la guerre, Madame Goldberg qui était cachée avec de faux papiers vient chercher sa fille.

    En 1956, Yvette part s’installer au Brésil où elle fonde une famille.

    Ce sont deux des enfants Labidoire, Jean-François et Christiane, qui ont cherché à revoir Yvette et l’ont retrouvée en mai 2006 grâce à une émission de télévision et le travail d’une journaliste.

    Le 21 septembre 2016, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Joseph Labidoire et à son épouse Madame Marguerite Labidoire, ainsi qu’à Monsieur Louis Leocournet et à son épouse Louise Leocournet, le titre de Juste parmi les Nations.

    Article de presse - Le Courrier du Loiret du 26/04/2018Article de presse – Le Courrier du Loiret du 26/04/2018
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

    Articles annexes