Dossier n°13275A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louis Gaston Leocournet

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 10/08/1886
Date de décès : 25/10/1973
Profession : Contrôleur adjoint des Postes

Louise Leocournet Frizot

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 11/09/1907
Date de décès : 31/03/1982
Profession : Mère au foyer
    Localisation Ville : Orléans (45000)
    Département : Loiret
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Labidoire et Leocournet

    Michel Goldberg et son épouse Chana sont tous les deux nés en Pologne. Michel arrive en France le premier, suit une formation de brasseur à Pithiviers et loue une chambre chez les  Labidoire. Il se lie très vite d’amitié avec la famille Labidoire. Son épouse Chana le rejoint en 1933 et en 1936 le couple obtient sa naturalisation et donnent naissance à une petite fille Yvette.

    De septembre 1939 à la fin de la guerre, Michel Goldberg qui avait été envoyé au front, est capturé, puis fait prisonnier de guerre en Allemagne. Sa femme et sa fille âgée de 3 ans habitent chez une tante à Levallois Perret. Elles portent l’étoile jaune.

    En 1943, où la persécution des juifs est à son paroxysme, Chana décide d’envoyer sa fille en lieu sûr chez la famille Labidoire qui habite à Orléans. Leur amitié date de plus de 10 ans.J oseph Labidoire est employé de banque. Son épouse Marguerite s’occupe de leurs huit enfants. Ils accueillent la petite Yvette qui vient agrandir leur famille nombreuse. La sœur de son épouse, Louise Leocournet, mère d’une petite fille va elle aussi avec son mari Louis, héberger la petite Yvette. En 1944 les Labidoire et les Léocournet fuient les bombardements et s’installent dans une petite ferme en Sologne en amenant avec eux Yvette. Elle est considérée comme une sœur, une cousine, elle faisait partie de la famille.

    Yvette garde un très bon souvenir de son séjour dans cette famille. Elle ne va pas à l’école et ne sort presque pas de la maison.

    Après la guerre, Chana Goldberg qui était cachée avec de faux papiers vient chercher sa fille.  Joseph est libéré et la faille est ainsi réunie.

    En 1956, Yvette part s’installer au Brésil où elle fonde sa propre famille.

    Ce sont deux des enfants Labidoire, Jean-François et Christiane, qui ont cherché à revoir Yvette et l’ont retrouvée en mai 2006 grâce à une émission de télévision et le travail d’une journaliste.

    Le 21 septembre 2016, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah, a décerné à Joseph Labidoire et à son épouse Marguerite ainsi qu’à Louis Leocournet et son épouse Louise, le titre de Juste parmi les Nations.

     

     

     




    Mis à jour il y a 10 mois.