Dossier n°13278 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2016

Isabel (Zuzunaga) Weill

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 10/04/1895
Date de décès : 20/05/1984
Profession :
    Localisation Ville : Guerindoux (87640)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Isabel Weil
    Jack Szarcher est né le 10 décembre 1936 à Berlin. Il est le fils de Sophie Szarfscher, sans profession, et d’Israël Szarfscher qui est tailleur. La mère et son fils quittent l’Allemagne en mai 1938 pour la France, en passant par la Belgique. Le père les rejoint un mois plus tard. La famille habite rue Cafarelli à Paris dans le 3ème arrondissement.

    Israël Szarfscher s’engage dans la Légion étrangère en mars 1940 et est fait prisonnier de guerre le 21 juin 1940. Il restera dans les stalags allemands jusqu’au 24 avril 1945.

    Restée seule, la mère confie son fils Jack à l’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants). Elle trouve un travail dans une manufacture de jouets en peluche à Paris de mars 1942 à juin 1945. L’OSE envoie Jack dans une pouponnière qu’elle gère à Limoges. Puis il est confié à Isabel Weill, une femme non juive qui cachait également son mari, Robert Weill. Jack y restera de 1942 jusqu’en février 1946. Puis l’OSE l’envoie dans un centre d’accueil à Fontenay-aux-Roses jusqu’en octobre 1946.

    La famille Weill se compose de Robert et Isabel Weill et leurs quatre filles Louise, Hilde, Emilie et Denise. Robert Weill, Juif alsacien avait rencontré sa future épouse Isabel au Pérou où les quatre filles sont nées.

    Jack passe ensuite de nombreux mois dans une ferme, le Moulin de Guérindoux, appartenant aux Weill à l’Est de Limoges. Il vit comme un petit garçon de la campagne, choyé et entouré de l’affection du couple Weill et de leurs filles. Il est considéré comme étant un fils et un frère par les membres de la famille Weill. A la fin de la guerre, Jack retrouve ses parents qui lui ont rendu visite à Guérindoux. Les Weill retournent à Strasbourg en emmenant leur fils.

    Quelques mois après la fin de la guerre, Sophie et Israël Szarfscher se réinstallent à Paris et repartent de zéro après avoir longtemps séjourné à l’hôtel. La séparation d’avec la famille Weill a été ressentie douloureusement par le jeune Jack qui a été confié à un centre d’accueil «  Les Forges » régi par l’OSE à Fontenay-aux-Roses dans la banlieue parisienne. Tant bien que mal, les relations entre Jack et ses parents se retissent. Les Szarfscher commencent à gagner leur vie. Ils ne parlent qu’allemand et Jack a du mal à les comprendre. Jack a toujours gardé une très grande affection pour les membres de la famille Weill qui l’ont aidé pendant la guerre, et à qui il doit la vie.

    Le 9 août 2016, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Isabel Weill.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    24 janvier 2018 10:03:53

    Articles annexes

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