Dossier n°13346 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2016

René Fabaron

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 14/10/1884
Date de décès : //
Profession : Exploitant agricole

Hélène Fabaron Capdur

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 09/03/1895
Date de décès : //
Profession : Exploitante agricole
    Localisation Ville : Saint-Félix-de-Pallières (30140)
    Département : Gard
    Région : Occitanie

    L'histoire

    28 Août 1915, à Géhérargues mariage de René et Hélène FABARON

    Emmanuel Stern (dit Manny) est né en 1933 dans une famille juive. En 1940, lors de l’invasion allemande de la Belgique, la famille déménage dans le sud de la France pour s’installer au Bousquet d’Orb où elle vit jusqu’en 1942. Cette année-là, la police française commence à arrêter les Juifs pour les envoyer dans un camp de travail. Les Parents Stern et leurs enfants Esther et Emmanuel y sont envoyés. Le plus jeune fils Sammy est mis à l’abri dans un camp de vacances.

    Grâce à des relations et beaucoup de courage, tous les quatre réussissent à s’échapper et à se cacher séparément. Esther et Manny sont accueillis à la campagne dans des familles cévenoles. Esther est hébergée à Saint-Jean-du-Gard et Manny à la Rode sur la commune de Saint-Félix-de-Pallières chez René-Louis et Hélène Fabaron. Manny prend le nom d’Hubert Fabaron, nom d’un neveu qui habite une autre région de France.

    Manny y est caché jusqu’en 1945. Et pendant ces deux années et demie, il participe aux travaux de la ferme, s’occupe des animaux, des vignes, il dévore les livres de la bibliothèque, il est même vigie pour le maquis et devient le fils de la famille. La France libérée, Manny doit quitter les Fabaron pour rejoindre sa famille qui a survécu à la guerre et s’exile aux Etats-Unis où le jeune homme devient physicien. Le contact avec les Cévenols se perd.

    En 2011, Alain Fabaron de Toulouse, parent éloigné, découvre un livre « Hiding to survive » qui raconte l’histoire d’un certain Manny Stern, dont un chapitre est consacré à ses années de refuge à la Rode chez les Fabaron. Après de longues recherches, le contact est établi entre Manny et les trois petits-enfants de René et Hélène Fabaron : Guy, Patrick et Jack. En octobre 2015, Manny son épouse Ritta, son fils et sa belle-fille se rendent à la Rode.

    Le 13 décembre 2016, l’Institut Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur René et son épouse Madame Hélène Fabaron.

    Documents annexes

    Article de presse - Midi libre du 01/11/2015Article de presse – Midi libre du 01/11/2015
    13 janvier 2018 16:21:15

    Articles annexes

    Aucun autre article