Dossier n°13366a - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2017

Giovanni Sovieri

Année de nomination : 2017
Date de naissance : 11/06/1890
Date de décès : //
Profession :

Giuseppina Sovieri Bavosi

Année de nomination : 2017
Date de naissance : 21/11/1898
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Antibes (6160)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Federico Leopoldo Nussenblatt est né à Lwow en Pologne en 1904. En 1932, il épouse Anna née également en Pologne. Pour échapper aux lois raciales frappant la Pologne, le couple se réfugie en Italie où Federico avait fait des études de médecine à l’université de Padoue. Leur fils Henryk naît là en 1935.

    En 1939, la famille réside à La Spezia, dans l’espoir de pouvoir émigrer aux USA, mais devant le refus manifesté par les Autorités, un ami les aide à s’échapper en camion vers la France. Après leur arrivée illégale à Nice, Federico parvient à obtenir le droit d’asile.

    En novembre 1939, Federico est incorporé sur sa demande dans un bataillon sanitaire de l’armée polonaise qui combat aux côtés de la France. Il est fait prisonnier dans les Vosges le 22 janvier 1940. Il parvient cependant à s’enfuir et à retrouver les siens.

    Jusqu’en juin 1943, la vie à Nice est très difficile mais la famille Nussenblatt trouve refuge d’abord au sein de la famille Sovieri, puis dans la famille Fantino.

    Les Nussenblatt restent chez les Sovieri à Antibes dans des conditions difficiles. Comme il n’y a pas assez de place pour trois personnes chez les Fantino, Henryk reste chez les Sovieri à Antibes jusqu’à fin août 1943 et revient chez ses parents à Juan-Les-Pins dans un appartement où dans l’intervalle, ses parents ont trouvé refuge.   

    Les Nussenblatt finissent par être arrêtés par la Gestapo et conduits à la Caserne Ouvar à Nice. Henryk parvient à s’échapper et à retourner auprès des Sovieri. Ses parents ayant réussi à faire de même, la famille finit par se retrouver réunie fin 1943 à Champier en Isère.

    Une famille d’agriculteurs, Jean-Pierre et Joséphine Boullu se portent alors à leur secours. Ils vont cacher et sauver la famille Nussenblatt jusqu’à la Libération de la commune en août 1944 par les troupes américaines. Ce sauvetage a été mené à bien dans des conditions particulièrement dangereuses puisque le Docteur Nussenblatt était activement recherché par la Gestapo.

    Le 26 juillet 2017, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Giovanni Sovieri et à son épouse Madame Giuseppina Sovieri.

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