Dossier n°13449 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Armand Maître

Année de nomination : 2017
Date de naissance : 16/06/1914
Date de décès : 07/10/2006
Profession : Receveur, Facteur

Henriette (Forget) Maître

Année de nomination : 2017
Date de naissance : 05/12/1914
Date de décès : 01/11/2007
Profession : Adjointe au receveur des Postes
    Localisation Ville : Brégnier-Cordon (01300)
    Département : Ain
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Isidore et Victoire Frandji sont originaires de Constantinople en Turquie. Nissine dit Maxime naît en 1909. Les Frandji émigrent en France et s’installent à Lyon. En 1933, Maxime épouse Louise Vannereux. Trois enfants naissent de cette union : Jacques en 1935, Roger en 1936 et Bernard en 1942. La famille habite à la Croix Rousse, puis à Villeurbanne près de Lyon. Maxime Frandji est ébéniste, vernisseur au tampon. Quand la guerre éclate et que les persécutions contre les Juifs s’intensifient, la famille Frandji, hormis Louise, vit cloîtrée. Le 25 août 1943, Maxime Frandji est arrêté, interné au fort de Montluc à Lyon. Il est transféré à Drancy le 20 septembre 1943. Après l’arrestation de son époux, Louise Frandji souhaite mettre ses enfants à l’abri. Elle s’adresse à ses amis Henriette et Armand Maître. Henriette Maître et Louise Frandji sont des amies d’enfance. Elles ont toutes deux accouché en mars 1935 de leur premier fils. En 1941, la famille Maître s’installe à Brégnier-Cordon dans l’Ain et occupe un appartement de fonction dans le bureau de poste de ce village. Armand occupe la fonction de facteur et Receveur des Postes, son épouse est l’ajointe du Receveur. Le couple Maître a deux enfants, Daniel né en 1935 et Gilbert né en 1943. Louise Frandji conduit ses enfants de huit ans, sept ans et à peine un an chez ses amis, gens de cœur, qui sans hésiter les accueillent. Ils sont considérés comme des neveux des époux Maître. Daniel et Gilbert sont leurs cousins. Madame Frandji trouve un emploi à Lyon et habite chez des amis, puisque son logement a été pillé et vandalisé. A sa demande, le couple Maître avait tenté de récupérer quelques effets dans l’appartement. Mais tout avait disparu, emporté par la Gestapo qui venait de passer. Jacques et Roger Frandji sont scolarisés à Brégnier-Cordon. Les habitants du village acceptent l’apparition de ces enfants sans poser de questions. Ils s’habituent à voir ces « cousins » ensemble. Le 19 août 1944, Maxime Frandji, très amaigri, est libéré de Drancy. Des liens très forts ont toujours lié les familles Maître et Frandji. Ils fêtent ensemble les événements familiaux.

    Le 28 juin 2017, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné  à Monsieur Armand Maître et son épouse Madame Henriette Maître, le titre de Juste parmi les Nations Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Le progrèsArticle de presse – Le progrès
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

     




    Mis à jour il y a 7 mois.