Dossier n°13494a - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louis Le Cazoulat

Année de nomination : 2017
Date de naissance : 18/06/1886
Date de décès : 12/03/1959
Profession :

Suzanne (Montarras) Le Cazoulat

Année de nomination : 2017
Date de naissance : 15/12/1885
Date de décès : 01/06/1973
Profession :
    Localisation Ville : Corenc (38700)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Hermann (Hersz) Danzig, né en 1893 et son épouse Chana Mendil née en 1894 sont tous deux originaires de Brody en Galicie. La famille d’Hermann s’installe à Leipzig. Hermann se trouve en France au début de la Première guerre mondiale. Il est interné jusqu’en 1918, moment où il repart pour Leipzig. C’est là qu’il épouse Chana en 1920. La famille compte bientôt quatre enfants : Béno né en 1921, Marie-Erna dont le prénom a été francisée en Marcelle née en 1923, Bella en 1924 et Wally en 1926. La famille part alors s’installer en France. Le couple crée une entreprise travaillant la plume et le duvet à Montreuil dans la banlieue parisienne. Un cinquième enfant Jacqueline naît en 1932. La famille déménage à Paris et l’entreprise commence à prospérer.

    A la déclaration de la guerre, Hermann Danzig s’engage dans la Légion Étrangère. Il est démobilisé après l’Armistice de 1940 et rentre à Paris. En août 1941, Béno (Bernard) Danzig est arrêté et envoyé à Drancy. Il est déporté de Compiègne le 27 mars 1942 par le convoi N° 1.

    En juillet 1942, prévenus par un ami travaillant dans la police qu’une rafle était imminente, les parents envoient les trois enfants les plus âgées se cacher chez leur ancienne nourrice à Montreuil. Quant à eux et leur bébé Jacqueline, ils se cachent dans une chambre de bonne de leur immeuble. Ils comprennent assez vite la nécessité d’envoyer les enfants en zone sud, à Corenc, un petit village près de Grenoble, car des cousins à eux s’y sont réfugiés en vue de passer en Suisse. C’est là qu’ils font la connaissance de la famille Flandrin. Le couple Flandrin va cacher les trois sœurs Wally, Marcelle et Bella.

    Le 17 août 1942, Hermann Danzig est arrêté, transféré à Drancy d’où il est déporté le 31 août par le convoi N° 26. Il meurt assassiné à Auschwitz.

    Chana Danzig est arrêtée à l’atelier parisien le 20 décembre 1942. Elle est envoyée à Drancy. La jeune Jacqueline qui n’était pas à la maison voit sa mère emmenée par les policiers français. Chana Danzig est déportée de Drancy le 9 février 1943 par le convoi N° 46. Elle meurt assassinée à Auschwitz.

    Jacqueline est prise en charge par les parents de Jacques Le Cazoulat, qui est le fiancé de Marcelle.  Fin 1943, Jacqueline est toujours recherchée par la police parisienne. Après avoir été cachée pendant près d’un an chez les parents de Jacques Le Cazoulat, elle veut retrouver ses trois sœurs. Un ami juif l’escorte alors de Paris à Grenoble. Elle est accompagnée de deux amies dont les parents avaient été arrêtés, Simone Galek et Germaine Braun.

    En mars 1944, la situation pour les Juifs de l’Isère se dégrade considérablement. La situation n’est plus sûre à Corenc. Il faut partir. Marcelle, Bella et Jacqueline avec Simone Galek vont à La Varenne-Saint-Hilaire, dans la banlieue parisienne chez une cousine qui ne s’était pas déclarée Juive. Germaine et Wally partent à Lyon chez un ami, Alain Aviam qui deviendra son mari.

    En 2017, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah, a décerné à Louis et Suzanne Le Cazoulat le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Le Dauphiné libéré du 08/04/2019Article de presse – Le Dauphiné libéré du 08/04/2019
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie



    Mis à jour il y a 6 mois.