Les Justes
Jean Mirat
Année de nomination : 2019Date de naissance : 22/11/1894
Date de décès : 15/06/1973
Profession : Agriculteur
Marie (Boussaguet) Mirat
Année de nomination : 2019Date de naissance : 07/02/1895
Date de décès : 16/11/1986
Profession : Agricultrice
Département : Corrèze
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Le père, Joseph Maurice Held est né en Hongrie en 1909 et est décédé à Paris. La mère Simone Held est née Gelburt à Paris en 1906. Ils habitent à Bagnolet ou le père travaille comme instructeur sportif et sera très actif dans la résistance. La mère est infirmière de formation et donne des soins aux habitants. Elle est très active politiquement au sein du parti communiste.
Son frère Sam, son épouse Suzanne et leur fille Renée, se trouvent en 1942 en zone libre à Chanteix en Corrèze. Le fils Marcel se cache pendant quelques mois chez le pasteur Joulhot à Neuilly-Plaisance sous une fausse identité.
Avec l’aggravation de la situation de la population juive dès 1942 et des rafles conséquentes, Joseph se fait faire de faux papiers au nom de Maurice Held né en Alsace. Les archives locales ayant brulées cela permet de ne pas mettre en doute sa nouvelle identité.
Cependant, sur les papiers de Simone, il est mentionné qu’elle est née en Pologne et de fait elle parle français avec un fort accent.
Elle reçoit de nouveaux faux papier au nom de Rigollier et le garçon au nom de Held. Par suite de ses activités clandestines, le père voyage beaucoup et s’inquiète du sort de sa famille. Il prend la décision d’envoyer sa femme et son fils chez son oncle Sam en zone libre. Ils parviennent à traverser la ligne de démarcation et arrive à Chanteix où se trouve Sam et sa famille.
Simone et Marcel y restent quelques temps, mais Joseph leur cherche un nouveau foyer car il doit rejoindre Paris. Après de nombreuses recherches, ils arrivent à la ferme des Mirat qui se trouve à l’écart à la montagne. La famille Mirat les acceptent. Ils sont un couple avec deux enfants dont une fille de 20 ans, Marie et un garçon de 15 ans, Albert.
Très vite, des liens d’amitié se nouent. Plus tard, Simone avoue à la famille Mirat qu’ils sont juifs. Ceux-ci n’en tiennent pas compte et continuent de les héberger.
D’après le témoignage de Marcel, il va à l’école et aide aux travaux de la ferme. Simone travaille aussi à la ferme. Au final, ils sont comme une seule famille. A Paris le père se cache mais parvient à les voir de temps en temps.
Un jour la milice vient inspecter la ferme des Mirat. Marcel se cache dans les combles, quant à Simone, les Mirat expliquent qu’il s’agit d’une infirmière qui donne des soins à domicile.
En 1944, la situation est de plus en plus dangereuse, Simone et Marcel sont obligés de quitter la famille Mirat et retourne à Paris. Sur place, ils sont cachés par des amis communistes pendant un mois. Pourtant après cette période, ils décident de revenir chez les Mirat où ils se sentent plus en sécurité malgré le danger ambiant. Ils y resteront jusqu’à la fin de la guerre.
Le 12 mars 2019, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Marie et Jean Mirat.