Dossier n°13866 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Martial Pivon

Année de nomination : 2020
Date de naissance : 29/05/1892
Date de décès : 17/05/1972
Profession : Artisan-potier

Lucienne (Lecourtier) Pivon

Année de nomination : 2020
Date de naissance : 14/03/1896
Date de décès : 19/08/1977
Profession : Artisan-potier
    Localisation Ville : Les Abrets (38490)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    8 Mai 1944 mariage de Suzanne Pivon avec Maurice GAUD

    La famille Ryniecki arrive à Paris dans le XIIIeme arrondissement au tout début des années 20. Wolf Herz Ryniecki, le père est tailleur et son épouse Sarah est couturière. Ils ont 5 enfants (Rachel, Mina, Michel, Maurice et Denise). Ayant été prévenue par un client de l’imminence de la rafle du Vel d’Hiv, la famille parvient à quitter Paris pour se rendre à Montauban où elle va séjourner jusqu’en juin 1943. A ce moment-là deux des enfants Mina et Rachel sont arrêtées et déportées par le convoi N°56. Le reste de la famille parvient à s’enfuir à Grenoble dans deux taxis, couchés sur le plancher, puis à Vourey, une petite commune où les parents vont vivre jusqu’à la fin de la guerre.

    Michel Ryniecki, appartenait à un réseau de résistance et trouve pour sa sœur Denise une famille qui avait accepté de la cacher : Martial et Lucienne PIVON, artisans-potiers qui demeuraient au village des Abrets. Denise qui avait de faux papiers au nom de Denise Romans va y vivre en sécurité, entourée de l’affection et des soins prodigués par le couple Pivon qui gardaient et plaçaient des enfants juifs car ils étaient le centre du réseau dans la région des Abrets.

    Après-guerre, Denise allait souvent passer des vacances chez les PIVON et a toujours entretenu avec leurs descendants des relations d’amitié.

    le 14 août 2019, Yad Vashem, Institut International pour la mémoire de la Shoah, a décerné à Claudius et Lucienne Pivon le titre de Juste parmi les Nations .

    Reportage de la cérémonie




    Mis à jour il y a 8 mois.