Les Justes
Aurélien Louis Morin
Année de nomination : 2021Date de naissance : 19/10/1883
Date de décès : 24/04/1967
Profession : Ouvrier Maçon
Julienne Marie (Mutel) Morin
Année de nomination : 2021Date de naissance : 26/01/1887
Date de décès : 22/03/1974
Profession : Nourrice de l’Assistance publique
Département : Yvelines
Région : Ile-de-France
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Henri Dauman dont les parents sont originaires de Pologne est né à Paris le 5 avril 1933. Son père, Isaja exerce la profession de marchand ambulant et sa mère, celle de couturière. Quand la guerre éclate, Isaja s’enrôle dans l’armée française au sein du régiment de marche des volontaires étrangers. Après la démobilisation de 1940, il retourne à la vie civile. Le 14 mai 1941, il reçoit une convocation de la police française pour « examen de sa situation ». Il est arrêté le jour-même comme 3 700 juifs parisiens de nationalité étrangère dans la rafle « du billet vert ».
Il est immédiatement transféré au camp de Pithiviers pendant plus d’un an avant d’être déporté sans retour le 17 juillet 1942 par le convoi N°6 à Auschwitz. Ce même jour, Henri et sa mère échappent de très peu à la rafle du Vel d’hiv. Consciente du danger, la mère de Henri part mettre son fils à l’abri dans la grande banlieue parisienne, à Limay, chez les Morin qu’elle connaissait avant la guerre. Quant à elle, elle se réfugie dans la ville voisine, à Mantes-la-Jolie. Pendant deux ans, Henri Dauman est accueilli, choyé comme un membre à part entière de la famille. L’affection d’Aurélien et Julienne Morin lui a permis de traverser cette période difficile et de surmonter le chagrin lié à l’absence de ses parents. Il a pu aller à l’école, manger à sa faim grâce au potager et au poulailler des Morin. En mai 1944, la situation se dégrade dans le mantois alors très régulièrement bombardé. Face au danger, Chana préfère venir chercher son fils et partent se cacher vers Alençon.
Après la Libération, mère et fils retrouvent leur vie parisienne mais malheureusement Chana décède tragiquement en 1946 laissant Henri âgé de 13 ans, orphelin et pupille de la nation.
Après plusieurs séjours en orphelinats, Henri prend son destin en main en 1950 et part rejoindre l’un de ses oncles à New-York muni de de sa seule richesse : un appareil photo.
Le 26 avril 2021, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Aurélien et Julienne Morin, le titre de Juste parmi les Nations.