L'histoire

Jean-Baptiste et Julienne Mazalon, le jour de leur mariage

Les parents ABIZMIL originaires d’Algérie résident à St Fons, près de Lyon. Le père, Joseph est ouvrier dans une usine chimique dans la région lyonnaise. Son épouse Perlette ABIZMIL née BENSOUSSAN, est sans profession. Ils ont quatre enfants : Viviane, Lucien, Charles, Jacqueline.

Puis la guerre est déclarée, et cette commune de résidence est très connue pour des arrestations organisées par les autorités allemandes à l’encontre des familles juives très nombreuses, sur dénonciations anonymes. La famille trouve alors refuge chez un frère de Joseph dans la banlieue lyonnaise à Gerland. Quand les menaces se font plus pressantes, la famille se disperse.

Joseph et son épouse Perlette avec leur dernière-née Jacqueline (1941), se cachent à la campagne, les trois autres enfants Viviane, Lucien et Charles sont confiés à des familles d’accueil différentes grâce à un réseau d’entraide juive, l’OPEJ.

Charles se retrouve ainsi chez un couple de bouchers à Lentilly, Jean et Julienne Mazallon qui ont une fille, ils sont très accueillants, aimants et chaleureux.

Le jeune Charles reste confiné et caché chez eux pendant plus d’un an jusqu’à la Libération. Il ne va pas à l’école. Les voisins ne sont pas au courant de sa présence.

Jean-Baptiste et Julienne se sont occupés du petit Charles pendant toute la guerre sans se soucier des risques encourus.

En 2024, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Jean-Baptiste et Julienne Mazallon, le titre du Juste parmi les Nations.