Dossier n°14148 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Charles Henri Vigier

Année de nomination : 2021
Date de naissance : 29/03/1894
Date de décès : 27/03/1976
Profession : Vendeur

Victorine Alice (Legendre) Vigier

Année de nomination : 2021
Date de naissance : 16/02/1894
Date de décès : 06/12/1985
Profession : Ouvrière à la fabrication de chaussures
    Localisation Ville : Tremblay (93410)
    Département : Seine-Saint-Denis
    Région : Ile-de-France

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Henri et Victorine Vigier en 1950

    Henri et Victorine Vigier en 1950

    Michel Golstein est né en 1937 à l’hôpital Rothschild dans le 12ième arrondissement de Paris. Fils unique de parents immigrés de Pologne. Son père était avant-guerre ouvrier maroquinier. Jusqu’au 16 juillet 1942 ils étaient domiciliés dans le 3ième arrondissement de Paris. Lors de la rafle du Vel d’hiv, des gendarmes viennent pour les arrêter. Le père qui avait été prévenu la veille par un inspecteur de police, n’a pas ouvert la porte. Le lendemain toute la famille part s’installer en Seine-et-Oise, au Vert Galant à Tremblay. Michel, 5 ans à l’époque est placé par ses parents dans diverses familles qui ne l’ont pas bien traité. Puis il est envoyé chez Charles et Victorine Vigier, sans enfant, qui promettent aux Golstein d’adopter Michel s’ils ne revenaient pas. Charles (Henri) Vigier travaille en tant que vendeur d’appareils de chauffage, quant à son épouse Victorine (Alice), elle était cordonnière. Lors de la mise en place du STO, Henri se cache dans sa cave.  C’était d’autant plus dangereux que Michel n’avait que 5 ans et qu’il pouvait sans le vouloir dire qui se cachait dans la cave. Les parents de Michel quant à eux se sont cachés jusqu’à la fin de la guerre chez Kadour Mouloud qui meurt après-guerre. Pendant toute la période de la guerre Michel n’a pas pu voir ses parents en raison des dangers encourus et pourtant ils n’étaient pas très loin de lui. Michel a été traité comme un membre de la famille Vigier et n’a manqué de rien.  Il allait à l’école, a appris à lire et à écrire. Il reste chez eux jusqu’en 1946 et toutes les vacances scolaires des années qui ont suivi, Michel se rend chez eux. Il garde contact avec eux jusqu’à leur décès.

    Le 5 octobre 2021, Yad Vashem,  – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Charles et Victorine Vigier, le titre de Juste parmi les Nations.

    Michel Golstein en 1945

    Michel Golstein en 1945

     




    Mis à jour il y a 5 mois.