Dossier n°14237 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean-Baptiste Charles Mézière

Année de nomination : 2024
Date de naissance : 14/07/1884
Date de décès : 24/03/1964
Profession : Ajusteur, Monteur

Henriette (Rousseau) Mézière

Année de nomination : 2024
Date de naissance : 11/07/1886
Date de décès : 12/02/1973
Profession : Blanchisseuse
    Localisation Ville : Maisons-Laffitte (78600)
    Département : Yvelines
    Région : Ile-de-France

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Jojne Szmul et Estera Cymerman d’origine polonaise, sont arrivés à Paris avec leur fils Joseph âgé de 6 ans avant le début de la guerre. Ils habitent dans le 20ième arrondissement de Paris. Lui est cordonnier et elle fait des ménages. Leur second fils Maurice va naître en juin 1939.

    Le 14 mai 1941 Jojne fait l’objet de la rafle du billet vert et il est interné à Pithiviers où il este un an avant d’être déporté par le convoi N°4 le 25 juin 1942 pour Auschwitz où il sera assassiné. Estera se retrouve alors seule avec deux enfants en bas âge. Elle confie donc Maurice à Jean-Baptiste dit Charles et Henriette Mezière. Malheureusement un jour elle ne revient pas chercher son fils car elle avait été déportée à son tour à Auschwitz par le convoi N°42 le 6 novembre 1942 et sera assassinée le 11 novembre 1942.

    A partir de ce moment les Mézière qui viennent de perdre leur unique enfant d’une tuberculose vont garder et élever Maurice comme leur fils. Dans son témoignage, Maurice dira : « ils ont pris soin de moi quand il leur aurait été si facile de me livrer aux autorités. Leur souci de l’humain, leur conviction intime de ce qu’est la bonté et du devoir de solidarité forcent le respect. »

    Maurice n’a appris que très tard le sort réservé à sa mère et à ce jour ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère aîné Joseph.

    En 2024, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Charles et Henriette Mézière, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 2 semaines.