14251B » Dosssiers2024-04-10T12:14:05+02:00

Dossier n°14251B - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

André Eugène François

Année de nomination : 2023
Date de naissance : 16/04/1907
Date de décès : 12/11/1971
Profession : Employé aux chemins de fer de l’Est

Huguette Adrienne François

Année de nomination : 2023
Date de naissance : 20/11/1909
Date de décès : 08/10/1964
Profession :
    Localisation Ville : La Forestière (51120)
    Département : Marne
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    Le village La Forestière

    C’est tout un village qui autour de 9 familles maintiendra le silence et assurera la protection de plus d’une vingtaine d’enfants juifs malgré le danger et la proximité d’un camp allemand à seulement 3 km dans la forêt de la Traconne. Toute une chaîne de solidarité s’est mobilisée autour de l’institutrice en retraite de ce lieu, Clothilde DENIS pour sauver des enfants juifs voués à une mort certaine. Cette dernière pour sa retraite était venue s’installer dans ce petit village dans le sud-ouest de la marne qui était situé en zone occupée. Elle va continuer à travailler à l’avenir des jeunes du pays en les préparant au certificat d’études. Elle a de fortes attaches avec la mission protestante du village. Avant-guerre elle accueille déjà des enfants malades. Jacqueline Hemelin qui est restée jusqu’à la fin de la guerre chez Clothilde se rappelle que les soirées d’hiver étaient consacrées à la lecture à haute voix d’un chapitre de littérature et que les dimanches d’été elle faisait des promenades dans la forêt et apprenait à reconnaître les champignons comestibles. Jacqueline vivait avec ses parents Szlama et Sura, son frère Jean et sa sœur Régine à Paris XIème.  Son père avait reçu une convocation le sommant de se présenter le 14 mai 1941 au Gymnase Japy. Plus de 6 500 convocations avaient été envoyées aux juifs étrangers résidant dans la région parisienne. C’est un piège dans lequel tombe les  3 700 hommes qui sont internés le jour-même au camp de Pithiviers ou de Beaune-la-Rolande. Il sera déporté par le convoi N°6 du 17 juillet 1942, sera assassiné à Auschwitz. Sura sa femme est aussi arrêtée, internée à Drancy, déportée à Auschwitz par le convoi N°55 parti le 23 juin 1943, elle survivra et sera rapatriée en France le 13 juin 1945. Sura cherche désespérément à sauver ses enfants et les place tout d’abord dans une maison d’enfants de l’UGIF mais le danger se rapprochant les enfants sont tous dispersés dans différentes caches. C’est ainsi que Jacqueline, Jean et Régine arrivent à La Forestière. Dans le village, vivait une grande famille les FRANÇOIS. Adrien et Marceline François, André et Huguette François, Henri et Gilberte François, tous ces couples ont aussi sauvé ces enfants de la déportation et de la mort. Léa Sasson, a elle aussi été gardé de 1942 à 1945 par Gilberte et Henri. Elle avait 8 ans quand elle a dû quitter le XI ème arrondissement de Paris. Son père avait été envoyé à Drancy. Pour échapper aux rafles elle et sa sœur avaient dû fuir de nuit avec une femme inconnue qui les amena à la Forestière. Pendant le voyage en train elle leur ordonna de ne pas parler, de ne pas pleurer et de ne pas se faire remarquer, il y en allait de leur vie.

    Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Clothilde Denis, Adrien et Marceline François, André et Huguette François, Henri et Gilberte François, le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 7 mois.