Dossier n°14275 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Albert Alfred Dubois

Année de nomination : 2022
Date de naissance : 09/02/1904
Date de décès : 26/11/1983
Profession : Agriculteur

Augusta Dubois

Année de nomination : 2022
Date de naissance : 19/06/1907
Date de décès : 05/09/1982
Profession : Paysanne
    Localisation Ville : Boege (74420)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Annie Kvanevski, La personne sauvée, est née le 24 octobre 1940 à l’hôpital Rothschild à Paris. Le père de la jeune fille, naturalisé français, est enrôlé dans l’armée fin janvier 1940. La mère travaille dur pour subvenir aux besoins de la famille. Alors que la situation dégénère, la mère et la fille partent en zone libre, en se cachant à l ‘arrière d’une voiture. Ils s’installent à Clermont Ferrand, où vivent les sœurs de la mère. La mère travaille dur pour fabriquer des sacs à main en cuir. Face à la haine croissante envers les Juifs, la mère décide de transférer Annie dans la famille Dubois, des agriculteurs qu’elle a connus des années auparavant à Boëge en Haute Savoie (région proche de la frontière suisse). Il s’agit d’Augusta Joséphine Dubois, de son époux Albert Joseph Dubois et de leurs quatre enfants : Marcel, Georges, Edouard, Fernand. De 1942 jusqu’à la fin de 1944, Annie a eu un foyer chaleureux et beaucoup d’amour. Dans les nombreuses descriptions qu’elle a faites de son séjour, elle parle des moments merveilleux qu’elle a passés avec la famille qui lui a offert un foyer et un abri. Les Dubois n’ont pas essayé de changer son origine et son caractère juif, ni de lui faire oublier sa mère. Les habitants du village où vivait la famille Dubois étaient au courant de la cachette d’une jeune fille juive, la mère pendant ce temps, séjournait à Clermont Ferrand où vivaient ses deux sœurs. Malheureusement, elle est arrêtée par la police française qui la livre aux Allemands puis elle est déportée dans les camps de Theresienstadt, Bergen-Belsen finalement à Auschwitz, d’où elle parviendra à survivre. Fin 1944, la famille des parents de la jeune fille arrive et vient chercher Annie. Pour la petite fille, c’est une déchirure. La séparation est douloureuse pour Annie et les Dubois qui l’ont cachée et qui lui ont offert un foyer chaleureux. En mai 1945, la mère revient des camps et revient chercher sa fille bien-aimée. Les liens d’Annie avec la famille Dubois se sont poursuivis au fil des années, même après s’être mariée et avoir déménagée aux États-Unis.

    Le 22 novembre 2022, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Augusta et Albert Dubois, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 4 mois.