Dossier n°14294A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

René Edouard Candas

Année de nomination : 2023
Date de naissance : //
Date de décès : 04/04/1971
Profession : Employé dans les ateliers de l’avionneur

Edith Alberta (Brouart) Candas

Année de nomination : 2023
Date de naissance : 01/08/1917
Date de décès : 15/02/1980
Profession :
    Localisation Ville : La Chapelle-aux-Choux (72800)
    Département : Sarthe
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Edith et René Candas en 1945

    Sophie Aufrychter née Gonzwa le 6 septembre 1936. En 1942 elle reste seule avec sa mère Dabrousia car son père Lipman est requis pour travailler pour les Allemands dans les Ardennes françaises au camp de travail de Francheval. Comme sa mère a une santé déficiente elle est gardée par son oncle Raoul Loukin. Elle vit dans le IIIème arrondissement de Paris. Sa mère décède en janvier 1942, Sophie a 6 ans.  Raoul, son oncle se lie d’amitié avec son voisin Adrien Gerber.

    Cette même année, les persécutions s’intensifient. La veille de la rafle du Vel d’hiv, Gerber Adrien, policier français et sa compagne Lucienne Candas, cachent chez eux Sophie et son oncle, dans leur appartement au 102 rue de Turenne 75003 Paris. Le lendemain des policiers viennent chercher Raoul et Sophie qui sont certainement sur les listes de Juifs à arrêter. Ils fouillent tout l’appartement des Loukin et interrogent l’épouse de Raoul qui n’est pas Juive. Ce jour-là Adrien Gerber a sauvé deux personnes : Raoul Loukin et Sophie Gonzwa.

    Ils ont pu fuir Paris le lendemain de la rafle du Vel d’Hiv, grâce à ce policier français qui les a emmenés à la gare et les a installés dans le train. La famille de son épouse est venue les chercher à la gare d’arrivée. Ils arrivent donc chez René et Edith Candas qui les hébergent dans leur ferme à la Chapelle-aux-Choux dans la Sarthe, du 17 juillet 1942 au 10 novembre 1942. René Candas, le frère de Lucienne et son épouse Edith, tous deux originaires de la Somme sont partis se réfugier à la Chapelle-aux-Choux, un petit village de la Sarthe. René, employé dans les ateliers de l’avionneur Henry Potez avait pris la décision comme beaucoup d’autres de prendre la route de l’exode pour ne pas travailler pour les Allemands. Lui et sa famille arrivent à Saint-Germain d’Arcé dans la Sarthe et sont hébergés dans la ferme du couple Bidault. Ces derniers désireux de soustraire quelques bêtes à d’éventuelles réquisitions pensent en parquer dans les herbages de la Métairie, une petite ferme perdue qu’ils possèdent au bord du Loir. La présence de quelqu’un pour surveiller le troupeau est souhaitable donc les Candas acceptent de devenir les gardiens et s’installent dans cette métairie sans électricité et à l’écart de toute habitation.

    René Candas fait partie d’un réseau de Résistance et la ferme isolée est souvent utilisée par la Résistance. Les Candas ont un fils Bernard âgé 5 ans qui devient très vite le compagnon de jeu de Sophie. Ils s’amusent souvent dans les champs au bord du Loir. Ils vont vivre dans le grenier qui a été aménagé au-dessus des écuries.

    Le 10 novembre 1942 ils tentent clandestinement de retourner à leur domicile à Paris, mais les Allemands ont posé des scellés. Raoul et Georgine décident alors de s’installer à Herblay où ils ont un pavillon. La journée, seule Georgine peut sortir, Raoul et Sophie restent cachés. Le soir, Sophie dort dans le grenier et ne redescend que le matin pour des raisons de sécurité. Les Allemands font des rondes systématiques. Raoul, Georgine et Sophie vont y rester jusqu’à la Libération.

    Le 20 décembre 2022, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à René & Edith Candas, le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 11 mois.