Dossier n°14321A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie Schmitt

Année de nomination : 2023
Date de naissance : 02/10/1876
Date de décès : 08/08/1951
Profession : Soeur Martine en religion
    Localisation Ville : Mosnac (17250)
    Département : Charente
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    La famille Lederman est originaire de Grosbliederstroff près de Thionville (Moselle) fait partie des Français évacués des régions frontalières avec l’Allemagne dès le début de la déclaration de la guerre en 1939 et se réfugie à Aubusson. Simone Ledermann et son fils Francis 12 ans sont bientôt rejoints par d’autres membres de la famille : Odette Vorms et sa fille Lise 15 ans et une jeune cousine Michèle Strauss 16 ans.

    Simone Lederman travaille à l’hôpital d’Aubusson. Lors de la rafle des Juifs d’Aubusson organisée par la Gestapo le 4 novembre 1943, Simone est prévenue par son patron, le chirurgien Machavoine. Elle rentre alerter la famille qui se disperse chez des connaissances en ville. Une semaine plus tard, le temps de se procurer de faux papiers établis par des résistants à la mairie, ils fuient. Les grands-parents partent pour Riom, Simone Lederman et Odette Vorms et les trois enfants se réfugient en Charente sur les conseils de Charles Schmitt, lui aussi évacué à Aubusson. Il travaille en Moselle avec le grand-père maternel de Francis et il est le neveu de Marie SCHMITT, Sœur Martine en religion originaire elle aussi de Grosbliederstroff et qui dirige une congrégation religieuse à Mosnac (Charente). Les deux femmes prennent le train séparément des trois enfants. Francis, Lise et Michèle sont convoyés par Marguerite Perreau, l’infirmière chef de l’hôpital d’Aubusson. Les cinq personnes sont chaleureusement accueillies. En février 1944, elles quittent Mosnac pour retrouver les grands-parents à Riom.

    La famille Lerderman a eu la vie sauve grâce à une vraie chaine de solidarité. Marguerite Perreau, Marie Schmitt et aussi jean et Marguerite Bredier.