Dossier n°14347B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

René Briand

Année de nomination : 2023
Date de naissance : 11/11/1926
Date de décès : 26/12/1998
Profession :

Madeleine Briand

Année de nomination : 2023
Date de naissance : 25/03/1922
Date de décès : 19/05/2015
Profession :
    Localisation Ville : Mamers (72600)
    Département : Sarthe
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Wolf Abramczyk né en 1900 en Pologne, arrive à Paris dans les années 20. Il travaille comme marchand ambulant sur les marchés. Le 24 décembre 1925, il épouse Renée Epelbaum, couturière de métier, née en 1907 à Paris 11e. Ils auront cinq enfants – Jacqueline en 1926 à Paris 10e, Georges en 1928 à Monhoudou (72), Guy en 1935 à Mamers (72), Jacques en 1937 à Mamers (72) et Danielle en 1939 à Mamers. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, ils habitent 33 boulevard Victor Hugo à Mamers dans la Sarthe. Wolf Abramczyk tente de rejoindre la zone sud. Il est tué par les Allemands le 6 février 1942 lors d’un contrôle à Châtillon-sur-Indre. Lors des grandes rafles de juillet 1942, la police arrive chez Renée Abramczyk pour arrêter la famille. La mère était présente, ainsi qu’une infirmière et Jacques atteint de diphtérie. De peur de la contagion, les policiers quittèrent l’appartement, prévenant qu’ils reviendraient plus tard. Renée Abramczyk décide de séparer les enfants en divers endroits. Elle trouve un refuge pour elle et son fils Jacques chez Alexis Lépinay, son épouse Hélène et leur fils Marcel à Monhoudou (72). Guy est caché chez Berthe et Henri Foulard à Monhoudou. Georges se cache chez Marie et Jean-Louis Choquet à Saint-Vincent-des-Prés (72). Jacqueline est confiée à Emilienne et Aloys Roille à Mortagne-au-Perche (61). Danielle sera accueillie par Madeleine et René Briand à Parigné-l’Évêque (72). Dans son témoignage, Georges Abramczyk indique qu’il est resté de 1942 à 1944 chez les Choquet à Saint-Vincent-des-Près. Bien entendu, ceux-ci savaient que le garçon était juif, et malgré le danger et les difficultés de l’époque, ne reçurent aucune compensation financière. Après la guerre, ils continuèrent à se fréquenter.

    Le 21 mars 2023, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Madeleine et René Briand, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 2 semaines.