Dossier n°14366 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

France Jeanne (Durrlreman) Dressen

Année de nomination : 2024
Date de naissance : 07/07/1916
Date de décès : 05/03/1997
Profession : Fondatrice et directrice d’une école
    Localisation Ville : Artenay (45410)
    Département : Loiret
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    France Dressen

    France Dressen

    France Dressen Durrelman vient de rejoindre sa tante Eva DURRELMAN et son amie Thérèse MATER qui ont fondé la clinique Ambroise Paré et école d’infirmières à Tourcoing au rang de Juste parmi les Nations.

    France Durrleman, a 26 ans quand elle crée le « Cours Bernard Palissy », Institut protestant d’enseignement privé primaire et secondaire dans le XVIIème à Paris. Elle voulait accueillir des enfants de toutes origines et de toutes religions. Elle traitait tout le monde avec la même équanimité.

    Mais elle a dû fermer l’école et a emmené avec beaucoup de bienveillance, une quarantaine de personnes, enfants et quelques adultes dont une dizaine étaient juifs au château d’Artenay  à une vingtaine kilomètres d’Orléans, qui appartenait à l’armée du Salut. Ce château a servi de cachette à bon nombre d’enfants juifs en 1944. Il était inoccupé et possédait des hectares de champs tout autour et les fermes avoisinantes pouvaient facilement ravitailler ce havre de paix.

    Il y avait beaucoup de garçons dans cette colonie dite protestante pour ne pas éveiller les soupçons alors les filles dormaient dans la chapelle attenante au château. Les enfants avaient entre 10 et 18 ans et y sont restés jusqu’à la Libération. Tous les samedis les élèves allaient dans le village aux douches municipales car le château en était dépourvu.

    Gabrielle Mass avait 10 ans quand en 1944 elle fut confiée à France car une partie de sa famille avait été déportée et exterminée dont son père.

    Pour Ruth Fridensohn, France lui a trouvé un petit appartement chez des amis protestants car les conditions pour les juifs s’aggravaient considérablement. Puis quand en 1943 la zone libre ne l’était plus, France a demandé à une amie de retrouver Ruth et de trouver un nouveau refuge sous une fausse identité. Puis lors de l’arrestation de la famille de Ruth dans l’ Allier, elle retourna à Paris et fut hébergée chez France qui lui donna aussi un travail comme professeur d’anglais et d’allemand dans son institut.

    Anne-Catherine Ardoiun-Brauman, à elle aussi été sauvé grâce au courage de France. Elle aussi fut intégrée à l’institut en 1944, à la rentrée de Pâques. Elle témoignera par la suite de la compassion de toute la famille Durrleman.

    En 2024, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné, à France Durrleman Dressen, le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 2 mois.