Dossier n°14390 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Francine (Cognard) Mactoux

Année de nomination : 2024
Date de naissance : 21/01/1894
Date de décès : 11/09/1961
Profession :
    Localisation Ville : Baron (71120)
    Département : Saône-et-Loire
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    L'histoire

    Francine Mactoux

    Francine Mactoux

    La famille Poportz est originaire de Lituanie et s’est établie en France vers 1886. La branche maternelle est originaire de Roumanie et est arrivée en France en 1906.

    Maurice Poportz est casquettier, son épouse Simone née Marcovici est sténodactylo. Ils habitent Paris avant-guerre. Ils ont deux enfants Germain et Esther.

    La famille Poportz quitte Paris fin 1941 pour se réfugier en zone libre à Lyon. Par sécurité, les enfants sont envoyés à la campagne. C’est ainsi que Germain et Edith sont mis en pension chez Francine Mactoux, veuve de la guerre 1941-1918 qui habite une maison isolée dans le lieu-dit « Le Clou » à Baron, petit village de Saône-et-Loire.

    Au début, en 1942, les parents versent une pension à Francine Mactoux. Après l’occupation de la zone libre par les Allemands en 1943, Maurice Poportz se cache dans la Haute-Loire. Son épouse Simone reste seule à Lyon, mais elle est arrêtée et déportée en février 1944. La pension n’ait alors plus payée. Francine Mactoux garde alors les deux enfants sans aucune contrepartie financière, et ce même après la fin de la guerre.

    Francine garde également chez elle deux autres fillettes non juives placée par l’assistance publique toujours sans contrepartie financière. Elle avait un sens profond de l’hospitalité et ne portait pas l’occupant allemand dans son cœur.

    Pour les habitants du village, Germain et Edith sont considérés comme des « enfants en nourrice ». Elle était la seule personne, avec l’abbé Bidolet et Jeannine Semet, l’institutrice, à savoir que les deux enfants étaient Juifs.

    Pendant un temps, elle accueille la petite Claude Perloff âgée d’un an, la cousine de Germain. Malheureusement ses parents sont venus la chercher. Ils ont tous les trois été arrêtés plus tard, en même temps que Simone Poportz, puis déportés et assassinés à Auschwitz Birkenau.

    Edith Poportz est restée chez Madame Mactoux jusqu’en 1946, et Germain Poportz est allé plusieurs fois lui rendre visite.

    Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Francine Mactoux, le titre de Juste parmi les Nations.

    Simone POPORTZ avec Germain et Edith

    Simone POPORTZ avec Germain et Edith




    Mis à jour il y a 2 semaines.