Dossier n°14425A - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Auguste Caudoux

Année de nomination : 2025
Date de naissance : 19/05/1888
Date de décès : 05/05/1971
Profession : Cultivateur

Eugénie (Taboury) Caudoux

Année de nomination : 2025
Date de naissance : 12/09/1892
Date de décès : 02/06/1978
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Bourganeuf (23400)
    Département : Creuse
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    La famille Osman, Léon, son épouse Madeleine et leur fille Anna quittent Paris pour rejoindre dans la Creuse, un de leur oncle Jacques Zylberberg. Ils habitent à Fourneaux dans une maison mise à leur disposition par le fermier voisin. Leur cousin Daniel Pfefer, les y rejoint. Dans le même village vit la famille Tobias, des amis des Osman, Paul, son épouse Céline et leurs enfants Charles et Lisa. A l’automne 1943, la situation devient difficile. Les Allemands aidés par les milices recherchent activement les Résistants et les familles juives. Léon Osman et Paul Tobias sont membres de la Résistance et vivent par longues périodes dans le maquis. Les parents décident de mettre leurs enfants en sécurité. Anna Oman et sa cousine Lisa Tobias sont placées à Soubrebost chez Léon et Marie Jouannaud, une famille trouvée par relation qui accepte de les héberger. Les fillettes y sont choyées. Elles vont à l’école du village entre fin 1943 et juillet 1944. Charles Tobias et Daniel Pfefer sont placés dans le hameau de la Royère, commune de Sardent, où il n’y a que deux fermes.  Daniel Pfefer est placé chez Simone Conchon. Charles Tobias est hébergé par Marie et Léon Valaud, des cousins de la famille Conchon. Puis toutes les familles Osman, Zylberberg et Tobias se sont regroupées et sont hébergées dans une grange appartenant à Auguste et Eugénie Caudoux dans le hameau de Beaumartys près de Soubrebost. C’est au total douze personnes qui vivent ensemble là. La grange se situe au bout et au-dessus du hameau, proche de la maison des Caudoux. Les enfants jouent dans la pâture en face de la grange, où les parents peuvent les surveiller. Anna et Lisa jouent aux infirmières. Cela ne convient pas aux garçons qui préfèrent jouer à la guerre, ce qui entraîne des disputes. Le matin, pour se laver, il y avait un grand bac avec de l’eau plus ou moins froide. Léon Osman disparaît souvent, pour des temps qui semblaient longs à sa fille Anna. Il allait rejoindre le maquis Quand la Libération arrive enfin en août 1944, Anna se souvient de la grande joie, des cris de liesse, des embrassades à Guéret. Fin août 1944, les Osman retournent à Saint-Quentin dans l’Aisne. Daniel Pfefer devient leur fils adoptif. Daniel ne reverra jamais ses parents qui ont été déportés et assassinés à Auschwitz. Les Jouannaud, les Valaud et Simone Conchon sont nommés Justes parmi les Nations en 2016.

    En 2025,  Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Auguste et Eugénie Caudoux, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 3 semaines.