Dossier n°1484 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Hélène Marzellier

Année de nomination : 1978
Date de naissance : 14/02/1915
Date de décès : //
Profession : Fonctionnaire à la préfecture
    Localisation Ville : Poitiers (86000)
    Département : Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Hélène Marzellier habitait Poitiers, chef-lieu du département de la Vienne, qui se trouvait dans la zone occupée par les Allemands. Elle travaillait à la préfecture, où ses importantes fonctions lui permettaient d’être informée des arrestations de Juifs prévues dans le secteur. Assistée par sa collègue Jeannette Caillaud (q.v.), elle avertissait alors ces Juifs personnellement ou par l’intermédiaire de tierces personnes. Elle coopérait également avec le père Fleury (q.v.) qui oeuvrait sans relâche pour sauver des Juifs. Vers la fin du mois de septembre 1943, Hélène Marzellier prévint Régine Breidick, secrétaire du rabbin Elie Bloch, que son nom ainsi que ceux de son frère Jacques et de sa soeur Jeanne, figuraient sur la liste des Juifs de Poitiers qui venaient d’être déchusde leur nationalité française et dont l’arrestation était imminente. Elle se rendit personnellement à son domicile et lui conseilla de s’enfuir sans tarder, et d’avertir son frère et sa soeur. Elle procura à Régine une fausse carte d’identité, par l’entremise de l’assistante du R.P. Fleury. Grâce à sa prompte intervention, les trois Breidick purent se sauver à temps et eurent la vie sauve. Hélène Marzellier ne chercha jamais la moindre récompense pour ses activités, qui lui faisaient courir d’énormes risques : elle était motivée uniquement par des considérations humanitaires.

    Le 25 octobre 1978, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Hélène Marzellier, le titre de Juste parmi les Nations.