Dossier n°1484C - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jeanne Caillaud Fayolle

Année de nomination : 1978
Date de naissance : 02/04/1920
Date de décès : 28/09/1993
Profession : Employée à la Préfecture
    Localisation Ville : Poitiers (86000)
    Département : Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Jeanne Caillaud était une jeune employée qui travaillait à la préfecture de Poitiers, dans la Vienne, en zone occupée. Au début de la guerre, un grand nombre de personnes évacuées de Metz furent installées à Poitiers, dont environ 2 000 Juifs. Dès les premiers jours de l’occupation, un camp de concentration fut établi à l’entrée de la ville sur la route de Limoges, dont il porta le nom. Des Juifs ne possédant pas la nationalité française y furent internés. Le camp de la Route de Limoges était géré par la préfecture et les gendarmes y assuraient l’ordre, tandis que le quartier-général des forces d’occupation allemandes était responsable de la supervision. Le jeune rabbin de la communauté de Metz, Elie Bloch, ainsi qu’un prêtre catholique, Jean Fleury (q.v.) prirent l’initiative de créer ensemble, spontanément, un réseau de volontaires pour aider les détenus. Jeanne Caillaud faisait partie de ce réseau et elle consacrait ses efforts à l’obtention de permis pour faire remettre les jeunes détenus en liberté. En été 1943 les autorités commencèrent à transférer les jeunes du camp à Drancy, d’où ils étaient déportés à Auschwitz. La situation ne cessait d’empirer. Le mois de juillet 1942 fut celui des arrestations massives de Juifs en zone occupée. De par ses fonctions à la préfecture, Jeanne était informée des rafles prévues; elle en communiquait immédiatement les détails au père Fleury. Dans plusieurs cas elle contacta directement les familles juives concernées, leur permettant de prendre la fuite avant l’arrivée des gendarmes. Elle risquait ainsi non seulement son poste, mais encore sa vie.

    Le 25 octobre 1978, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jeanne Caillaud, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Jeanne Caillaud-FayolleJeanne Caillaud-Fayolle
    Les enfants du secretLes enfants du secret
    Témoignage de Sarah CAILLAUD, Petite-fille de Jeanne Caillaud Témoignage de Sarah CAILLAUD, Petite-fille de Jeanne Caillaud

     




    Mis à jour il y a 3 semaines.