Les Justes
Année de nomination : 1979Claire Chauveau Champagnoux
Année de nomination : 1979Date de naissance : 03/11/1904
Date de décés : 09/10/1989
Profession : Sans profession
Département : Vienne
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
L'histoire
Lorsque les Allemands occupèrent la zone libre en novembre 1942, des milliers de Juifs allèrent se rĂ©fugier dans la zone sous contrĂ´le italien, comportant les dĂ©partements des Alpes et de la CĂ´te d’Azur. Ils y bĂ©nĂ©ficièrent d’un rĂ©pit temporaire, Ă l’abri des dĂ©portations allemandes et de la lĂ©gislation antisĂ©mite de Vichy, La famille Helisiewicz se trouvait parmi eux. Ces Juifs de Pologne Ă©migrĂ©s en France en 1924 s’Ă©taient installĂ©s Ă Paris oĂą le père travaillait dans l’industrie du vĂŞtement. Deux filles leur Ă©taient nĂ©es, Jacqueline et Florence. Les petites avaient respectivement six et un an et demi lorsque la famille se rĂ©fugia sur la CĂ´te d’Azur en Ă©tĂ© 1942. Avec l’arrivĂ©e des Allemands en septembre 1943, leur situation devint critique. Au cours de la pĂ©riode d’avant-guerre, la famille avait pris des vacances Ă Iteuil, un petit village de la Vienne, oĂą elle avait fait la connaissance de Claire Chauveau. Les familles avaient sympathisĂ©. Les Helisiewicz dĂ©cidèrent donc de chercher un refuge pour les fillettes Ă Iteuil. Grâce Ă de faux papiers et Ă une lettre de recommandation obtenue d’une femme qui Ă©tait l’amie d’un officier allemand, ils arrivèrent au village sains et saufs. La plupart des habitants d’Iteuil – qui en comptait 1 000 au total – se montrèrent gĂ©nĂ©reux et accueillants. Claire Chauveau Ă©tait une veuve de guerre avec deux enfants. MalgrĂ© ses moyens modestes, elle accueillit les petites filles Ă bras ouverts et les traita comme ses propres enfants jusqu’Ă la LibĂ©ration, au mĂ©pris des risques qu’elle courait. Les gens du village, qui savaient qu’elle cachait des enfants juifs, lui venaient en aide. Après la guerre, Jacqueline Helisiewicz exprima son immense gratitude, loua avec effusion sa gentillesse et sa gĂ©nĂ©rositĂ©. « Nous les filles, on l’appelait Tata Claire », dit-elle. Les parents, eux, avaient fini par trouver asile dans une maison isolĂ©e du village, oĂą ils se cachaient dans une pièce dont l’entrĂ©e Ă©tait dissimulĂ©e au fond d’un placard, n’en sortant que la nuit. C’est Claire Chauveau qui les ravitaillait, malgrĂ© le danger – elle devait passer devant un dĂ©tachement allemand qui gardait la voie du chemin de fer. Pour plus de sĂ»retĂ©, les fillettes ignoraient la prĂ©sence de leurs parents. Cependant, tous les dimanches, Claire leur faisait mettre leurs plus beaux habits et allait se promener avec elle près de la cachette des Helisiewicz, qui pouvaient ainsi voir comme les petites Ă©taient bien tenues. La famille fut rĂ©unie Ă nouveau Ă la LibĂ©ration. Plus tard, les parents allèrent s’installer au Canada tandis que les filles partaient aux Etats-Unis. Tous continuèrent pourtant Ă correspondre avec Claire Chauveau, et Ă plusieurs reprises ils vinrent en France pour lui rendre visite.
Le 18 juin 1979, l’Institut Yad Vashem de jĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Claire Chauveau le titre de Juste parmi les Nations.Â
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Documents annexes
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Article de presse – NĂ©crologie du 09/10/1989 12 novembre 2017 06:57:14 |
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Article de presse – Brighton Post du 15/05/1985 12 novembre 2017 06:56:26 |
Articles annexes
Aucun autre article