Dossier n°1484E - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1979

Pierrette Poirier Prous

Année de nomination : 1979
Date de naissance : 25/01/1909
Date de décés : //
Profession : Assistante sociale des Amitiés Chrétiennes

Localisation Ville : Poitiers (86000)
Département : Vienne
Région : Nouvelle-Aquitaine

Personnes sauvées

L'histoire

Pierrette Poirier
Pierrette Poirier, connue de tous sous son nom de guerre, Cathy, habitait Poitiers (Vienne). Sa conscience et son coeur la poussèrent à venir en aide aux malheureux dans la détresse. C’est ainsi qu’elle en arriva à travailler avec le rabbin Elie Bloch et le père Jean Fleury (q.v.) qui se consacraient au sauvetage des enfants et adolescents juifs internés au camp de la Route de Limoges, à l’entrée de Poitiers. Au mépris des risques qu’elle courait, elle fit franchir clandestinement la ligne de démarcation à deux enfants que le prêtre avait réussi à faire sortir du camp, et les mit en sûreté en zone sud. Elle fabriquait aussi de faux papiers à l’intention de Juifs qui cherchaient à se cacher sous une fausse identité. A l’approche de l’été 1942, elle apprit que la police la soupçonnait et s’apprêtait à l’arrêter. Elle réussit à s’enfuir et gagna Châteauroux, en zone libre. Là, Pierrette prit contact avec l’OSE et commença à oeuvrer dans la section clandestine de cette organisation, plus spécialement chargée de placer des enfants juifs dans des familles et institutions non juives. D’après le témoignage de Georges Garel, qui fut à la tête de ce réseau, « Cathy » s’occupa d’une centaine d’enfants environ : elle leur trouvait des refuges, se chargeait de verser régulièrement les frais de pension aux familles d’accueil, et rendait visite aux enfants une fois par mois pour s’assurer qu’ils étaient bien traités. Elle finit par négliger sa propre santé et le père Fleury et Germaine Ribière (q.v.) durent envoyer une assistante sociale pour prendre soin d’elle.

Le 27 mars 1979, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Pierrette Poirier le titre de Juste parmi les Nations.

 

Pierrette Poirier le 10 juin 1981

1944 Pierrette avec une fille Goland et André Josuat

Pierrette avec sa fille Marie-José

Lili Goland en 1944

Monsieur et Madame Golant à Pau en 1944

Pau 1944 deux des soeurs Goland avec André Josuat

Pau 1944 Une des soeurs Goland

Pau 1944 Une des soeurs Goland 02

Pierrette dite Cathie en 1939-1940

Pierrette Poirier avec une de ses nièces

Documents annexes

Article de presse - La Vie Poitevine du 17/02/31950 Article de presse – La Vie Poitevine du 17/02/31950
20 janvier 2019 09:00:50
Extrait livre-  de l'enfance heureuse aux camps de la mort Extrait livre- de l'enfance heureuse aux camps de la mort
20 janvier 2019 09:00:07
Article de presse du 17/11/1979 Article de presse du 17/11/1979
20 janvier 2019 08:59:24

Articles annexes

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