Dossier n°1532 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Antoinette Masserey

Année de nomination : 1979
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : religieuse,supérieure d’une maison de retraite

    L'histoire

    Sœur Antoinette Masserey était la Mère Supérieure de la maison de retraite de Rulhe (Aveyron). Pendant l’Occupation, la religieuse accepta de donner asile à des réfugiés juifs dans son établissement. A la suite des grandes rafles de l’été 1942, elle admit des dizaines d’enfants et adolescents juifs que lui envoyait l’œuvre de secours aux enfants (OSE). Pour disposer de la place nécessaire, elle dut refuser d’accueillir plusieurs personnes âgées. Malgré le danger, elle traita les fugitifs avec chaleur et compassion. Elle les encouragea à pratiquer normalement leur religion et ne ménagea pas les efforts pour les aider. Pendant la semaine de la Pâque juive, sachant qu’ils n’étaient pas autorisés à manger du pain, elle leur fournit des pommes de terre et des œufs. Le jour du Grand Pardon (Yom Kippour) les Juifs de l’établissement jeûnaient. Tout au long de l’année, un professeur envoyé par l’OSE donnait des cours de Bible dans la chapelle du couvent. Les petits réfugiés avaient une grande affection pour sœur Antoinette et pour les autres religieuses de la maison. En 1944, la Mère supérieure n’hésita pas à donner asile à un certain nombre de Juifs adultes. Lorsque les Allemands se présentèrent à la maison de retraite, elle réussit à les persuader qu’il ne s’y trouvait aucun Juif.

    Le 30 janvier 1979, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à sœur Antoinette Masserey, le titre de Juste parmi les Nations.