Dossier n°1573 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1979

Marie (Bonamour) Metton

Année de nomination : 1979
Date de naissance : 22/08/1904
Date de décès : 01/05/1988
Profession : enseignante dans un pensionnat catholique
    Localisation Ville : L’Arbresle (69210)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Marie Metton enseignait dans un pensionnat catholique dirigé par Léon Perret (q.v.) à l’Arbresle (Rhône) dans la grande banlieue lyonnaise. En 1942, y arriva un réfugié juif polonais du nom de Wolf Lewin, amené à l’établissement par Louise Casati (q.v.), un autre professeur, qui l’avait hébergé pendant plusieurs jours. Le directeur et son assistante étaient seuls à connaître l’identité du réfugié qui se faisait passer pour originaire des Flandres. Léon Perret lui procura une fausse carte d’identité. Le fugitif fut logé dans une pièce exiguë dont l’entrée se trouvait à l’extrémité d’un couloir condamné. Wolf Lewin travaillait aux cuisines et nettoyait la cour de l’école. Il n’avait pas à se rendre aux offices religieux. Lorsqu’il tomba malade, atteint d’une affection rénale, Marie Metton et le reste du personnel enseignant, désormais au courant de sa véritable identité, le firent admettre dans un hôpital de Lyon et lui rendirent visite régulièrement. Pourtant le danger était grand. Les Allemands et la police française faisaient souvent des descentes au pensionnat. Une trentaine de personnes, suspectes de complicité avec les « terroristes » de la Résistance, furent exécutées à proximité de l’établissement. Marie Metton et le reste du personnel ne se laissèrent pas décourager et continuèrent à abriter le fugitif. Après la guerre, ce dernier déclara que tous avaient agi « en obéissant à leur conscience d’hommes, avec un coeur plein d’amour et la conviction de leur devoir moral de secourir leur prochain dans la détresse. »

    Le 28 mars 1979, Yad Vashem a décerné à Marie Metton le titre de Juste parmi les Nations. 

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