Dossier n°1575 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louise Casati

Année de nomination : 1979
Date de naissance : 30/07/1896
Date de décès : 13/09/1985
Profession : Enseignante à l’école libre de garçons de l’Arbresle établissement qui appartenait au couvent dominicain
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Photo Louise Casati

    Louise Casati

    Wolf Lewin et sa femme, des Juifs de Pologne, vivaient en Belgique. Lorsque les Allemands envahirent le pays, ils prirent la fuite vers la France, s’installant avec leur fillette de neuf ans dans la ville de Luchon en Haute-Garonne. En septembre 1942, Wolf reçut l’ordre de se présenter à la police française. Craignant que ce ne soit le prélude à la déportation et à la mort, il décida de s’enfuir. Sa femme et sa fille, restées à Luchon, furent plus tard arrêtées et déportées. Wolf Lewin arriva à Lyon, d’où il comptait passer en Suisse. Toutefois, n’ayant pas les moyens de payer le passeur, il resta à Lyon, solitaire et sans domicile. Il dormait dans les synagogues de la ville, et c’est là qu’il fut repéré par des membres du Comité juif de secours. Cette organisation, dépendant du Consistoire Central, aidait réfugiés et personnes en fuite à trouver asile dans des familles chrétiennes. Wolf Lewin fut orienté vers Louise Casati, qui enseignait à l’école libre de garçons de L’Arbresle, établissement qui appartenait au monastère voisin et accueillait des centaines d’enfants de la région. Louise cacha le fugitif chez elle pendant plusieurs jours, puis le transféra au monastère. Le directeur, Léon Perret (q.v.) reçut chaleureusement Wolf Lewin et lui assura une cachette paisible et sûre. Atteint d’une affection rénale, le réfugié dut être hospitalisé à Lyon. Le directeur lui fournit les faux papiers nécessaires et s’occupa de lui pendant son séjour à l’hôpital. Lorsqu’il fut rétabli, Wolf retourna chez Louise Casati qui prit soin de lui, comme s’il était un membre de sa famille, jusqu’à la Libération.

    Le 18 juin 1979, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Louise Casati, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 3 semaines.