Dossier n°1594A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jeanne Jauquet

Année de nomination : 1979
Date de naissance : 08/07/1905
Date de décès : 15/02/1966
Profession : Assistante sociale et infirmière
    Localisation Ville : Soissons (02200)
    Département : Aisne
    Région : Hauts-de-France

    L'histoire

    Jeanne Jauquet

    Jeanne Jauquet

    Jeanne Jauquet, lorraine d’origine, est infirmière et assistante sociale de l’Ecole de Strasbourg. Elle s’est entièrement consacrée pendant la guerre à cacher et nourrir tous ceux qui étaient en danger.

    Elle arrive à Soissons en 1936 comme assistante sociale au dispensaire départemental. Dans son appartement de trois pièces au deuxième étage elle s’occupe des fugitifs pourchassés par les Allemands. Elle accueille aussi deux jeunes mamans et soignera leurs enfants comme s’ils étaient les siens. Elle accueille aussi les malades qui ne peuvent se rendre au dispensaire. Dès juillet 1940, Jeanne JAUQUET adhère à la Résistance.

    En qualité d’infirmière chef au dispensaire départemental, elle dispose d’une voiture dont elle a aménagé la malle pour y loger les prisonniers évadés qui doivent franchir la ligne de démarcation et aussi y cacher les réfugiés qui voulaient rentrer en zone interdite. Elle a pu ainsi faire passer plus d’une centaine de personnes. Son rôle ne se limitait pas aux transports, elle leur procurait aussi des papiers d’identité, des vêtements.

    Après la Libération, elle reprend discrètement son travail d’infirmière avec dévouement. Atteinte d’une maladie incurable, elle décède en février 1966.

    Le conseil municipal de Soissons du 5 octobre 1970 rend hommage à Jeanne Jauquet en attribuant son nom à une nouvelle rue desservant un lotissement.

    Le 25 mars 1979, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné, à Jeanne Jauquet,  le titre de Juste parmi les Nations.

     

     

     




    Mis à jour il y a 7 mois.