Dossier n°1655 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Lucienne (Caron) Guyollot

Année de nomination : 1979
Date de naissance : 27/10/1907
Date de décès : 12/08/2005
Profession : Propriétaire d’une auberge, restaurateur hotelier

Rémond Louis Guyollot

Année de nomination : 1979
Date de naissance : 10/11/1896
Date de décès : 05/05/1976
Profession : Propriétaire d’une auberge, restaurateur hotelier
    Localisation Ville : Appoigny (89380)
    Département : Yonne
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    Personnes sauvées

    L'histoire

    En 1943, le couple Guyollot à droite de l'image

    En 1943, le couple Guyollot à droite de l’image

    Au début du mois de novembre 1942, la famille Saragousi, des Juifs de Salonique, est arrêtée à 23H dans leur appartement parisien, au 11 rue des Islettes par deux policiers français en uniforme accompagné d’un troisième en civil. Ils étaient venus pour arrêter M. Saragoussi, juif grec engagé volontaire dans l’armée française en 1940 et qui tenait la France en haute estime. Mais le père, la mère et leurs deux enfants, Eddie, sept ans et Pierre, quatre ans, sont tous arrêtés et conduits au commissariat du 18éme arrondissement. Peut-être à la demande du père, un policier téléphone à Elise Caron, une voisine des Saragousi, et lui dit qu’elle peut venir chercher les enfants – à condition de leur faire quitter Paris sans délai. La voisine fait appel à sa belle-sœur, Lucienne Guyollot, qui tient une auberge Appoigny dans l’Yonne. Elle lui demande expressément de venir à Paris chercher les petits et de les ramener chez elle. Lucienne accepte sur le champ et promet aux Saragousi de s’occuper des enfants tant que leur vie serait en danger. Malgré les risques, Lucienne Guyollot et son époux Raymond hébergent Eddie et Pierre jusqu’à la Libération, et s’en occupent avec chaleur et dévouement, sans demander la moindre rémunération. Leurs parents n’étant pas revenus des camps de la mort, les deux enfants restent vivre chez les Guyollot, qui deviennent leurs parents adoptifs, jusqu’en 1958.

    Le 12 juin 1979, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Raymond et Lucienne Guyollot, le titre de Juste parmi les Nations.

    Arbre des Guyollot à Jérusalem

    Arbre des Guyollot à Jérusalem

    Documents annexes

    Article de presse – Yonne républicaine du 13/08/2002

    Articles annexes

    Témoignage de la personne sauvée




    Mis à jour il y a 2 mois.