Les Justes
Année de nomination : 1979Jeanne Maindron
Année de nomination : 1979Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
Henri Maindron
Année de nomination : 1979Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : enseignant dans une école professionnelle à Heicy, propriétaire d’une entreprise forestière (fabrique de bois)
Département : Seine-et-Marne
Région : Île-de-France
Personnes sauvées
L'histoire
Henri Maindron enseignait dans une école de formation professionnelle à Heicy (Seine-et-Marne) lorsque la guerre éclata. Il avait alors trente-neuf ans. L’un de ses élèves était Fernand-Charles Bybelezer, un adolescent de 15 ans. Ses parents étaient venus de Pologne et de Lituanie au début du siècle et s’étaient rencontrés à Paris. Ils n’avaient pas la nationalité française. Toute la famille – parents, grands parents, tante et six enfants – prit la fuite à l’arrivée des Allemands en juin 1940, sauf Fernand-Charles, qui était pensionnaire. Lorsque l’école fut fermée par décision des autorités, Henri Maindron comprit que l’adolescent n’avait pas où aller et lui offrit l’hospitalité. Après l’armistice, les Bybelezer rentrèrent à Paris et Fernand-Charles retourna chez lui. Mais, en 1941, ils décidèrent de partir en zone sud. Ils arrivèrent à Varces (Isère) et réussirent à faire passer leurs enfants en Suisse, puis à les rejoindre. Seul Fernand-Charles était resté en France, travaillant ici et là dans des fermes. Il correspondait avec son ancien professeur et, en 1942, vint se cacher dans la maison de ce dernier à Champagne-sur-Seine. Jeanne et son mari l’accueillirent très chaleureusement et lui firent une place dans leur foyer. Henri Maindron lui procura de faux papiers et une carte d’alimentation puis l’embaucha dans l’entreprise forestière qui lui appartenait, une fabrique de charbons de bois. Un jour qu’il travaillait dans la forêt, l’adolescent rencontra un autre de ses anciens professeurs, bien connu pour son soutien aux Allemands. Ne voulant pas mettre en danger les Maindron, il prit la décision de partir. Malgré l’opposition d’Henri, il prit le chemin de l’Espagne. Arrêté en route, il fut interné à Bordeaux mais réussit à s’évader pendant son transfert à Drancy. Il prit le maquis jusqu’à la Libération. Fernand-Charles Bybelezer resta en relations avec les Maindron pendant de longues années après la guerre.
Le 29 novembre 1979, Yad Vashem a décerné à Henri et Jeanne Maindron le titre de Juste parmi les Nations.
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