Dossier n°1717 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1979

Jeanne Maindron

Année de nomination : 1979
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Henri Maindron

Année de nomination : 1979
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : enseignant dans une école professionnelle à Heicy, propriétaire d’une entreprise forestière (fabrique de bois)
    Localisation Ville : Champagne-sur-Seine (77430)
    Département : Seine-et-Marne
    Région : Île-de-France

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Henri Maindron enseignait dans une école de formation professionnelle à Heicy (Seine-et-Marne) lorsque la guerre éclata. Il avait alors trente-neuf ans. L’un de ses élèves était Fernand-Charles Bybelezer, un adolescent de 15 ans. Ses parents étaient venus de Pologne et de Lituanie au début du siècle et s’étaient rencontrés à Paris. Ils n’avaient pas la nationalité française. Toute la famille – parents, grands parents, tante et six enfants – prit la fuite à l’arrivée des Allemands en juin 1940, sauf Fernand-Charles, qui était pensionnaire. Lorsque l’école fut fermée par décision des autorités, Henri Maindron comprit que l’adolescent n’avait pas où aller et lui offrit l’hospitalité. Après l’armistice, les Bybelezer rentrèrent à Paris et Fernand-Charles retourna chez lui. Mais, en 1941, ils décidèrent de partir en zone sud. Ils arrivèrent à Varces (Isère) et réussirent à faire passer leurs enfants en Suisse, puis à les rejoindre. Seul Fernand-Charles était resté en France, travaillant ici et là dans des fermes. Il correspondait avec son ancien professeur et, en 1942, vint se cacher dans la maison de ce dernier à Champagne-sur-Seine. Jeanne et son mari l’accueillirent très chaleureusement et lui firent une place dans leur foyer. Henri Maindron lui procura de faux papiers et une carte d’alimentation puis l’embaucha dans l’entreprise forestière qui lui appartenait, une fabrique de charbons de bois. Un jour qu’il travaillait dans la forêt, l’adolescent rencontra un autre de ses anciens professeurs, bien connu pour son soutien aux Allemands. Ne voulant pas mettre en danger les Maindron, il prit la décision de partir. Malgré l’opposition d’Henri, il prit le chemin de l’Espagne. Arrêté en route, il fut interné à Bordeaux mais réussit à s’évader pendant son transfert à Drancy. Il prit le maquis jusqu’à la Libération. Fernand-Charles Bybelezer resta en relations avec les Maindron pendant de longues années après la guerre.

    Le 29 novembre 1979, Yad Vashem a décerné à Henri et Jeanne Maindron le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article