Dossier n°1745 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Dorso

Année de nomination : 1980
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fonctionnaire des impôts

Yvonne (Quériaux) Dorso

Année de nomination : 1980
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Paris (75017)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    En juillet 1942, au lendemain des grandes rafles de Juifs à Paris, Joël Smirgeld, un Juif polonais qui habitait Paris, reçut une lettre d’un ami français, Jean Dorso, fonctionnaire des impôts, dont il avait fait la connaissance en 1935. Jean venait de se marier et invitait Joël et sa femme à lui rendre visite. Plus tard, installés à Paris, Jean Dorso et sa femme Yvonne proposèrent à Joël de l’abriter chez eux. En effet, ils pensaient que les rafles ne toucheraient pas les femmes et les enfants. Leur appartement était petit et la présence d’une tierce personne bien encombrante; pourtant Jean et Yvonne s’occupèrent de leur hôte avec gentillesse. Sa femme et sa fille venaient parfois le voir mais c’est Yvonne qui assurait le ravitaillement pour Joël et pour Jean, faisant parfois la queue pendant des heures. Malgré les difficultés et les dangers, les Dorso firent tout pour rendre le séjour du fugitif aussi agréable que possible sans chercher la moindre récompense. Joël Smirgeld resta chez Jean et Yvonne Dorso jusqu’à ce qu’il ait réussi à gagner la zone non-occupée. Après la guerre les deux familles restèrent trés liées; lorsque Jean Dorso tomba gravement malade, les Smirgeld restèrent auprès de lui jusqu’à sa mort.

    Le 20 mars 1980, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean Dorso et sa femme Yvonne, le titre de Juste parmi les Nations.