Dossier n°1769 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Pierre-Marie Gerlier

Année de nomination : 1981
Date de naissance : 14/01/1880
Date de décés : 17/01/1965
Profession : Cardinal, Primat des Gaules

Localisation Ville : Lyon (69000)
Département : Rhône
Région : Auvergne-Rhône-Alpes

Personnes sauvées

Lieu porteur de mémoire

L'histoire

Le Cardinal Pierre-Marie Gerlier

Le cardinal Gerlier Ă©tait Ă  la tĂŞte du diocèse de Lyon; en sa qualitĂ© de Primat des Gaules il Ă©tait le chef de l’Ă©glise de France. Tout en se montrant un fervent soutien du marĂ©chal PĂ©tain, en adjurant ses ouailles de lui obĂ©ir, le prĂ©lat critiquait, avec modĂ©ration mais publiquement, la politique anti-juive de Vichy. Dans un rapport datĂ© du 3 septembre 1942, le commandement militaire allemand en France dĂ©clarait que, selon le premier ministre Pierre Laval, « Les exigences que nous lui avions formulĂ©es concernant la question juive s’Ă©taient heurtĂ©es Ă  une rĂ©sistance sans pareille de la part de l’Église, le chef de cette opposition anti-gouvernementale Ă©tant en l’occurrence le Cardinal Gerlier. » Avec le chef de l’Église protestante, le pasteur Marc Boegner (q.v), le prĂ©lat Ă©tait prĂ©sident d’honneur de l’AmitiĂ© ChrĂ©tienne, une organisation fondĂ©e Ă  Lyon en 1941 pour dĂ©fendre les victimes du rĂ©gime de Vichy. Le 30 aoĂ»t 1942, les autoritĂ©s exercèrent une forte pression sur ses dirigeants afin qu’ils leur livrent 108 enfants juifs qui avaient Ă©tĂ© arrachĂ©s du camp de VĂ©nissieux (avec le concours de l’A.C.) Ă  un convoi en partance pour le camp de Drancy. Le cardinal pesa de tout son poids en faveur de l’œuvre qu’il patronnait et les enfants eurent la vie sauve. Il intervint Ă©galement personnellement auprès de la Gestapo pour faire remettre en libertĂ© Jean-Marie Soutou (q.v), l’un des dirigeants de l’AmitiĂ© ChrĂ©tienne, qui, soupçonnĂ© de cacher des Juifs, avait Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© en janvier 1943, interrogĂ© et jetĂ© en prison.

Le 15 juillet 1980, Yad Vashem – Institut International pour la MĂ©moire de la Shoah, a dĂ©cernĂ© au cardinal Pierre Marie Gerlier le titre de Juste parmi les Nations.

Documents annexes

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Mis Ă  jour il y a 8 mois.