Dossier n°1769B - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1981

Madeleine Royer

Année de nomination : 1981
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Religieuse
    Localisation Ville : Auvillar (82340)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Madeleine Royer, en religion soeur Inès, appartenait à un ordre missionnaire belge. Avant la guerre, elle vivait au couvent d’Heverlee, un petit village à proximité de Louvain. Après l’invasion allemande, les religieuses furent évacuées temporairement dans un couvent à Auvillar, dans le Tarn-et-Garonne. Cette localité n’était pas très éloignée de Moissac, où se trouvait le siège des Eclaireurs Israélites de France. A l’été 1942, les Eclaireurs créèrent un réseau clandestin, La Sixième, qui se consacrait au sauvetage des enfants. Sous l’impulsion des évêques de Toulouse, Mgr. Saliège (q.v.), et de Montauban, Mgr. Théas (q.v.) les religieuses belges acceptèrent d’apporter leur soutien à cette œuvre en cachant de jeunes juifs dans leur couvent. Il s’agissait pour la plupart d’enfants extraits – légalement ou non – des camps d’internement de Rivesaltes, Gurs et Septfonds. La Sixième assumait la responsabilité financière de l’opération. C’est ainsi qu’une centaine d’enfants environ arrivèrent à Auvillar. Les plus jeunes étaient cachés au couvent tandis que les « grands » étaient placés dans des fermes où ils aidaient aux travaux des champs. L’un des petits qui trouva refuge au couvent et eut ainsi la vie sauve était le fils du Dr. Sigismond Hirsch et de sa femme Berthe Weyl, deux dirigeants de La Sixième qui avaient été arrêtés et déportés en Allemagne. Outre la supérieure du couvent, Mère Marie Placide (q.v.) quelques religieuses seulement, dont soeur Inès, connaissaient la véritable identité des enfants, et s’employaient à les réconforter. A leur arrivée, les enfants qui suivaient les cours de l’école de l’établissement, recevaient, pour leur protection, des noms « chrétiens », mais les religieuses ne tentèrent pas de les convertir. La Gestapo fouilla le couvent à plusieurs reprises, mais aucun enfant ne fut arrêté. Après la guerre, les religieuses rentrèrent en Belgique et réintégrèrent leur couvent.

    Le 15 juillet 1981, l’Institut Yad de jérusalem Vashem a décerné à Madeleine Royer, en religion Soeur Ines, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Soeur Ines

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article