Dossier n°1844 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1980

Anne-Marie Guillot

Année de nomination : 1980
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Propriétaire d’une épicerie
    Localisation Ville : Sainte-Bazeille (47200)
    Département : Lot-et-Garonne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Anne Marie Guillot n’a reculé devant aucun risque pour venir en aide aux Juifs persécutés. Propriétaire d’une épicerie à Sainte-Bazeille (Gironde), elle a recueilli à son domicile en juillet 1943 deux garçonnets dont les parents avaient été déportés, Joël Jungerwirth, 11 ans, et son cousin Joël Gast. Mieux, afin de leur assurer une meilleure sécurité, elle leur procura de fausses cartes d’alimentation et les conduisit de l’autre côté de la ligne de démarcation, auprès de la famille Rigaud (q.v.), ses proches. En mars 1944, Anne Marie donna abri aux deux soeurs de Joël Gast, Véra et Annie. Les fillettes avaient jusque là été prises en charge par Joseph Cohen, le grand-rabbin de Bordeaux. Traqué par la Gestapo, il avait dû à son tour se mettre sous la protection d’Anne Marie Guillot. Elle trouva une demeure bien cachée pour le grand-rabbin, son épouse et deux de leurs enfants, Michel et Hélène, et chacun d’eux fut pourvu par ses soins de faux titres d’identité et de rationnement, le tout sans demander la moindre rémunération. Comme dit, c’est elle également qui cacha chez elle Véra et Annie Gast.

    Le 8 juillet 1980, Yad Vashem a décerné à Anne Marie Guillot le titre de Juste parmi les Nations.

     

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