Dossier n°1962 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Eugénie Brunel

Année de nomination : 1981
Date de naissance : 29/08/1899
Date de décés : //
Profession : Sage-Femme

Localisation Ville : ()
Département :
Région :

Personnes sauvées

Lieu porteur de mémoire

Cérémonies

    L'histoire

                                                                                                                                               Eugénie Brunel

    Pendant l’Occupation, Eugénie Brunel vivait à Gilhoc, petit village de l’Ardèche, en zone sud. La jeune sage-femme paricipait à des actions clandestines. C’est ainsi qu’elle rencontra la famille Prins-Hyatt. Ces Juifs qui avaient fui la Hollande étaient arrivés à Lamastre en Ardèche; reconnus comme juifs, le père et le grand-père furent arrêtés et déportés. La mère et la grand-mère réussirent à prendre la fuite avec la petite Betty, six ans. Cette dernière fut confiée à Eugénie Brunel, qui s’en occupa avec dévouement et affection. Bien nourrie et bien vêtue, l’enfant fut inscrite à l’école du village. La sage-femme allait régulièrement voir la mère et la grand-mère de la fillette dans leur cachette, leur donnant des nouvelles et leur apportant ravitaillement et vêtements. Elle donna également asile à d’autres réfugiés. Grâce à ses contacts dans la clandestinité, elle procura de faux papiers aux Samuel, un jeune couple de Strasbourg qu’elle hébergea. Ces papiers leur sauvèrent la vie. Bien que catholique pratiquante, Eugénie Brunel ne chercha jamais à convertir Betty. La fillette vécut chez elle jusqu’à la fin de l’Occupation. Ensuite, et pendant trente ans, la sage-femme ignora tout du sort de celle qu’elle appelait « ma petite Betty chérie ». Ce n’est qu’en 1975, lors d’une visite à Paris de Betty, accompagnée de son mari et de ses deux enfants, que les deux femmes se rencontrèrent. L’année suivante Eugénie rendit visite à Betty, qui à présent habitait Los Angeles. Les deux femmes continuèrent à se rencontrer une fois par an. Dans sa déposition Betty Prins-Hyat devait déclarer qu’elle n’avait jamais rencontré une femme au sens moral aussi élevé qu’Eugénie, et que c’était grâce à ses actions qu’elle avait été sauvée.

    Le 1er janvier 1981, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Eugénie Brunel le titre de Juste parmi les Nations.

    Eugénie Brunel au centre avec Betty Prins Hyatt

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    Documents annexes

    Article de presse - Le Dauphiné Libéré du 30/06/2013 Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 30/06/2013
    27 septembre 2017 09:55:54



    Mis à jour il y a 2 mois.