Les Justes
Année de nomination : 1981Ferdinand Fischer
Année de nomination : 1981Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession : Frère mariste, enseignant Ă l’Ă©cole française Champagnat Ă Budapest
DĂ©partement : –
RĂ©gion : –
Personnes sauvées
L'histoire
Le moine mariste Ferdinand Fischer enseignait Ă l’Ă©cole française Champagnat Ă Budapest. Après la prise du pouvoir le 15 octobre 1944 par le mouvement fasciste des Croix-FlĂ©chĂ©es, Budapest connut la terreur. Les Juifs Ă©taient massacrĂ©s dans la rue et dans leurs foyers; des milliers d’entre eux furent expulsĂ©s en Autriche et le reste – cent mille environ – concentrĂ© dans un ghetto dans des conditions Ă©pouvantables. Des bandes d’assassins couraient les rues; toute activitĂ© en faveur des Juifs devint des plus dangereuses. Frère Ferdinand et les sept autres moines de son ordre ouvrirent les portes de leur monastère Ă des Juifs et des non-Juifs. L’endroit Ă©tait surpeuplĂ©; pourtant une centaine d’enfants juifs et une cinquantaine d’adultes – parents ou grands-parents des enfants – y trouvèrent refuge. Pour en sauver le plus grand nombre, les moines mirent leurs cellules Ă la disposition des rĂ©fugiĂ©s et s’en allèrent dormir dans les couloirs et partout oĂą ils le pouvaient. Non contents de fournir vivres et logement, les moines procurèrent Ă leurs protĂ©gĂ©s de faux papiers de la Croix-rouge suĂ©doise. En cachant un aussi grand nombre de rĂ©fugiĂ©s dans un monastère situĂ© au beau milieu de Pest, les moines couraient d’immenses dangers. Lorsqu’onles mettait en garde, soulignant les risques auxquels ils s’exposaient par leur action, ils rĂ©pliquaient « Si on vient arrĂŞter les rĂ©fugiĂ©s, nous irons avec eux en prison. » Le 19 dĂ©cembre 1944, la Gestapo fit une decente au monastère, arrĂŞtant tous ceux qui s’y trouvaient, y compris les huit moines dont frère Ferdinandl. TorturĂ©s, affamĂ©s, rongĂ©s par la maladie dans leur prison, les moines refusèrent hĂ©roĂŻquement de rĂ©vĂ©ler qui, parmi leurs protĂ©gĂ©s, Ă©tait juif. De nombreux Juifs durent ainsi leur vie au Frère Ferdinand et aux autres moines. Leur courage et leur grandeur d’âme firent l’admiration de tous leurs protĂ©gĂ©s. Les moines ont risquĂ© leur vie et endurĂ© de grandes souffrances plutĂ´t que de livrer des Juifs aux Nazis, ont tentĂ©, avec une totale abnĂ©gation, d’en sauver le plus grand nombre possible.
Le 26 février 1981, Yad Vashem a décerné au frère Ferdinand Fischer le titre de Juste parmi les Nations.
Â
Documents annexes
Aucun document
Articles annexes
Aucun autre article