Dossier n°2172 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1982

Georgette Pichoff

Année de nomination : 1982
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : propriétaire d’un petit café-hôtel

Jean Pichoff

Année de nomination : 1982
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : propriétaire d’un petit café-hôtel

Simone Pichoff

Année de nomination : 1982
Date de naissance : //
Date de décès : 29/09/2015
Profession : propriétaire d’un petit café-hôtel
    Localisation Ville : Lille (59000)
    Département : Nord
    Région : Hauts-de-France

    L'histoire

    Les Kozlowski vivaient avec leurs grands enfants à Mons-en-Baroeul (Nord). Cette famille de Juifs polonais avait émigré en France avant la guerre mais n’avait pas la nationalité française. Ils tenaient un magasin de bonneterie dans une maison de deux étages et habitaient l’étage supérieur. C’était la seule famille juive de la rue. Les Kozlowski ne connaissaient guère leurs voisins. Les deux premières années de l’Occupation se passèrent relativement bien; mais à partir de juin 1942, les Koslowski durent porter l’étoile jaune et se présenter régulièrement au commissariat où ils avaient été astreints à se faire enregistrer en leur double qualité de Juifs et d’étrangers. Leur situation financière restait pourtant bonne, le magasin n’ayant pas été « aryanisé ». Le 11 septembre 1942, tout bascula. Un gendarme vint leur signifier : « Vous êtes consignés à la maison », car les Allemands s’apprêtaient à venir les arrêter. Comprenant qu’il n’y avait pas de temps à perdre, M. Kozlowski mit une échelle contre le mur qui séparait la cour de leur maison d’une école encore vide, car les vacances n’étaient pas finies. Ils l’escaladèrent et par miracle, la porte de l’établissement n’était pas fermée à clé. Les Kozlowski coururent se cacher à l’intérieur. Un peu plus tard, ils entendirent des pas. C’était leur voisin Jean Pichoff. Il avait vu les Allemands enfoncer la porte de leur appartement et repartir bredouilles, et s’était douté que les Kozlowski avaient trouvé refuge dans le bâtiment désert. Il leur promit de revenir à la nuit tombée les emmener chez lui. Ce qu’il fit; les quatre fugitifs demeurèrent chez les Pichoff pendant une semaine environ, puis Jean et Georgette les conduisirent dans le petit café-hôtel qu’ils avaient à Fives. Les Kozlowski y vécurent jusqu’à la Libération, payant simplement un loyer et leurs frais de pension. Les Pichoff vinrent aussi à l’aide de la fille aînée des Kozlowski et son mari. Le couple s’était enfui à Nice au début de la guerre; avec l’entrée des Allemands dans la ville leur situation s’annonçait dangereuse et, suivant les conseils des Kozlowski et des Pichoff, le couple revint à Mons-en-Baroeul où les Pichoff leur louèrent leur ancien appartement. Au mépris du danger, les Pichoff sauvèrent ainsi toute la famille.

    Le 28 janvier 1982, Yad Vashem a décerné à Jean et Georgette Pichoff et à leur fille Simone, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presseArticle de presse
    17 décembre 2014 09:08:22
    Article de presseArticle de presse
    17 décembre 2014 09:07:59

    Articles annexes

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