Dossier n°2188C - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1982

Georges Villepelet

Année de nomination : 1982
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Prêtre, directeur adjoint du séminaire universitaire de Lyon
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Né en Pologne en 1903, Herman Labedz avait émigré en Belgique. Installé à Anvers, il travaillait pour la compagnie belge des téléphones. Marié à une juive française, il en avait une petite fille qui avait neuf ans quand l’Allemagne envahit la Belgique en mai 1940. La famille décida de s’enfuir pour chercher refuge en France. Comme Herman n’avait pas la nationalité française, il fut assigné à résidence à Montrejeau, en Haute-Garonne. Au début de l’année 1943, les réserves de la famille étant épuisées, Herman Labedz se mit à chercher du travail. Il trouva un emploi à la Téléphonie Générale à Lyon et obtint l’autorisation d’aller habiter cette ville avec sa femme et sa fille. Mais, quelques mois plus tard, il reçut l’ordre de se présenter comme tous les Juifs étrangers à un point de rassemblement à partir duquel ils devaient être déportés. Son directeur technique, Antoine Blanchard (q.v.) le sauva en lui confiant un travail au Séminaire universitaire de Lyon, centre de formation des prêtres. Herman Labdez y demeura jusqu’à la fin des vacances de 1943, ainsi qu’un collègue également juif. Tous deux travaillaient à l’installation d’un standard et la Téléphonie Générale continuait à payer leur salaire. Le directeur de l’établissement, le père Pierre Girard et son assistant, le père Georges Villepelet, étaient les seuls à savoir que ces techniciens étaient des Juifs étrangers. Les deux religieux traitèrent les fugitifs avec sympathie et humanité. Le père Villepelet faisait office d’agent de liaison, et lorsque les Allemands, à la recherche de Juifs, se présentaient au Séminaire, il faisait sortir en cachette Herman Labedz et son camarade par la porte de derrière. Puis les deux religieux se « promenaient » avec eux jusqu’à ce que le danger soit écarté. Antoine Blanchard continua à s’occuper de Labedz lorsque ce dernier dut quitter le Séminaire en raison du retour des vacances des étudiants. Grâce à lui et aux deux religieux, l’ingénieur survécut à l’Occupation.

    Le 20 janvier 1982, Yad Vashem a décerné au père Pierre Girard et au père Georges Villepelet le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Invitation cérémonie VillepeletInvitation cérémonie Villepelet
    19 novembre 2014 09:33:31

    Articles annexes

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