Dossier n°2470 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louise (Vial) Laffont

Année de nomination : 1983
Date de naissance : 23/05/1912
Date de décès : 17/10/1993
Profession : Bergère, élevage de moutons
    Localisation Ville : Dargoire (42800)
    Département : Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Louise Laffont habitait à Dargoire (Loire), petit village isolé non loin de Saint-Etienne, avec sa vieille mère. Elle avait un élevage de moutons. Son mari était prisonnier de guerre en Allemagne. En 1943, elle entendit dire que la Résistance cherchait une famille pour s’occuper d’une petite juive de trois ans dont les parents avaient pris la fuite au moment d’être arrêtés et déportés. Catholique fervente, Louise se déclara prête à accueillir l’enfant. C’est ainsi qu’Eva Grupper arriva chez les deux femmes, munie de faux papiers. Elle vécut un an et demi à Dargoire. Louise Laffont s’en occupa avec chaleur et dévouement. Pour ne pas éveiller les soupçons des gens du village, Eva l’accompagnait le dimanche à la messe. Louise prenait un grand risque en hébergeant une enfant juive. Particulièrement en 1944, alors que les forces allemandes qui battaient en retraite n’hésitaient pas à mettre le feu aux habitations de gens soupçonnés de cacher des Juifs. A la Libération, M. et Mme Grupper vinrent rechercher leur petite fille. La séparation fut douloureuse. Les deux familles restèrent en contact même après le départ des Grupper en Israël, et Louise Laffont vint rendre visite à Eva en 1983.

    Le 18 janvier 1983, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Louise Laffont le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 8 mois.