Dossier n°2594 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1983

Georges Fricker

Année de nomination : 1983
Date de naissance : 15/07/1887
Date de décès : 30/01/1949
Profession : Peintre en bâtiment

Marie-Eugénie (Stocker) Fricker

Année de nomination : 1983
Date de naissance : 30/03/1892
Date de décès : 18/10/1965
Profession : femme de ménage, Mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Bagnolet (93170)
    Département : Seine-Saint-Denis
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Georges FRICKER
     

    Marie-Eugénie FRICKER

    En 1942, Sarah Wajakowski, qui avait neuf ans et son frère Joseph, qui en avait sept, vivaient à Paris avec leur mère; leur père avait été arrêté et déporté. Le 16 juillet 1942, jour de la grande rafle, voyant les policiers arriver, Madame Wajakowski appela son amie Marie Fricker. Ce fut Georges, son mari, qui vint. Les policiers voulaient arrêter la maman et ses enfants mais les sanglots de la malheureuse les apitoyèrent et ils laissèrent les petits. Déportée à Auschwitz, la jeune femme y périt. Les Fricker, qui avaient trois enfants, prirent Sarah et Joseph à leur foyer. Cette famille modeste – Georges était peintre en bâtiment et Marie femme de ménage – dut faire de gros efforts pour subvenir aussi aux besoins des deux petits Wajakowski. Ils les accueillirent pourtant chaleureusement, faisant de leur mieux pour les rendre heureux. Ils ne demandèrent jamais la moindre rémunération et ne tentèrent pas de convertir les enfants. Sarah et Joseph les considéraient comme leurs parents adoptifs, et les trois enfants comme des frères et soeurs. Leur propre père revint en mai 1945 mais Sarah et Joseph restèrent profondément attachés à leurs sauveteurs. Toute sa vie Marie Fricker se réjouit d’avoir pu aider les deux petits. Son bonheur le jour du mariage de Sarah lui fit oublier, déclara-t-elle, les mauvais moments de la guerre. Peu avant de mourir, elle dit adieu à toute sa famille; Sarah et Joseph, qu’elle considérait comme ses enfants, étaient présents.

    Le 22 mai 1983, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marie et Georges Fricker le titre de Juste parmi les Nations

     

    Documents annexes

    Article de presse - Actualité JuiveArticle de presse – Actualité Juive
    4 juin 2016 17:24:21

    Articles annexes

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