Dossier n°2698j - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1985

Louise Gardère Poggioli

Année de nomination : 1985
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice d’un lycée de jeunes filles
    Localisation Ville : Figéac (46100)
    Département : Lot
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Mireille Gardère était directrice d’un lycée de jeunes filles à Figeac, dans le Lot. Au printemps 1944, elle sauva la vie de Françoise Bruhl, la fille de Henri-Lévy Bruhl, professeur de Droit et l’un des dirigeants du Parti socialiste français. Jusqu’en novembre 1942, le professeur avait vécu à Lyon avec sa famille, en zone sud. Lorsque les Allemands y firent leur entrée, la famille dut se cacher. Leur ami Paul Ramadier (q.v) les abrita jusqu’au printemps 1944, mais la pression allemande s’accentuant, ils n’étaient plus en sécurité chez lui. La famille se dispersa, chacun se trouvant une cachette différente. Françoise fut envoyée au lycée de Figeac où Mireille Gardère lui confia un emploi de conseillère pédagogique et de surveillante. Grâce à la courageuse action de la directrice, la jeune fille se trouva assurée d’un logement et d’un travail jusqu’à la Libération. Richard Salmon Lévy, jeune juif de vingt ans, habitait Lyon avec sa famille. A l’été 1942, il découvrit que son nom figurait sur une liste de personnes à arrêter et à déporter immédiatement. Le pasteur Idebert Exbrayat (q.v.) lui donna de faux papiers et, grâce à Mireille Gardère, lui trouva un travail au lycée de jeunes filles de Figeac. En mai 1944, une brigade SS fit son entrée dans la ville et traqua les hommes juifs – ce qui ne l’empêcha pas de perquisitionner au lycée de filles. Mireille Gardère cacha le jeune Lévy au grenier pendant 24 heures. Prévenu par elle, le pasteur Exbrayat vint chercher Richard et le conduisit dans une forêt près de Decazeville, dans l’Aveyron. Deux semaines plus tard, la situation étant redevenue calme à Figeac, le pasteur ramena le jeune homme au lycée où il put vivre et travailler sans incident jusqu’à la libération.

    Le 17 janvier 1985, Yad Vashem a décerné à Louise-Mireille Gardère le titre de Juste parmi les Nations. 

     

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