Dossier n°2698n - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1983

Henriette Bourdon Roux

Année de nomination : 1983
Date de naissance : 16/09/1888
Date de décés : //
Profession : enseignante au séminaire protestant, mère de 4 enfants

Joseph Bourdon

Année de nomination : 1983
Date de naissance : 17/09/1887
Date de décés : 07/02/1959
Profession : Pasteur, enseignant au séminaire protestant

Localisation Ville : Mende (48000)
Département : Lozère
Région : Occitanie

Cérémonies

L'histoire

Joseph & Henriette Bourdon
Le pasteur Joseph Bourdon enseignait au séminaire protestant de Mende, chef lieu de la Lozère. La CIMADE (Commission intermouvements auprès des évacués), une organisation de secours aux réfugiés, qui leur fournissait de faux papiers d’identité et des cartes d’alimentation, était particulièrement active dans cette région. Le pasteur et sa femme Henriette en faisaient partie et pourvoyaient les Juifs cachés par la CIMADE de faux papiers. Dans sa déposition après la guerre, Fanny Gurtwirth raconte comment, en juillet 1942, elle était arrivée à Mende, en zone non occupée, avec ses parents et son frère Azriel. Après avoir reçu de faux papiers belges, la famille loua un appartement en face du séminaire. En été 1944, craignant de voir Azriel réquisitionné pour le travail obligatoire, les Gurtwirth s’adressèrent à Joseph Bourdon au séminaire tout proche et lui exposèrent la situation. Le pasteur envoya les parents à son collègue le pasteur André Gall (q.v.) à Florac, et leurs deux enfants au pasteur François Chazel (q.v.) à Vedron, village sur le plateau des Cévennes. Henriette Bourdon prêta sa bicyclette à Fanny pour qu’elle puisse arriver à bon port. Le docteur Marc Monod, qui prit une part active au sauvetage des Juifs de la Lozère, témoigna que le pasteur Bourdon, qui avait des contacts avec diverses autorités, s’en servait pour le prévenir, et pour prévenir directement les Juifs cachés par des familles locales, des opérations que la gendarmerie s’apprêtait à déclencher, ce qui permettait de se disperser dans les vallées avoisinantes jusqu’à ce que le danger soit passé.

Le 22 décembre 1983, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné au pasteur Joseph Bourdon et à sa femme Henriette le titre de Juste parmi les Nations. 

Henriette avec un de ses gendres en 1966

Joseph Bourdon

Joseph avec sa femme et trois de ses enfants

Henriette au centre de la photo

Joseph Bourdon et ses enfants dans les années 30

Henriette avec deux de ses fils; André et Pierre

Henriette Bourdon en 1973

Henriette Bourdon en 1968

Henriette Bourdon

Henriette avec sa petite-fille Myriam en 1960

Henriette en 1963

Henriette Bourdon

Documents annexes

Article de presse Article de presse
16 septembre 2017 09:11:30
Article de presse Article de presse
16 septembre 2017 09:10:57
Souvenirs de guerre Souvenirs de guerre
16 septembre 2017 09:10:23
Journal de guerre Journal de guerre
16 septembre 2017 09:09:50
Article de presse Article de presse
16 septembre 2017 09:09:15

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