Les Justes
Marie Sagnier
Année de nomination : 1983Date de naissance : 28/02/1898
Date de décès : //
Profession : Responsable de l’internat d’un établissement pour jeunes filles
Département : Cantal
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Marie Sagnier était responsable de l’internat d’un établissement pour jeunes filles à Murat (Cantal). De 1939 à 1945, l’établissement accepta une vingtaine de pensionnaires qui ne répondaient pas aux critères d’admission. Certaines n’avaient pas atteint l’âge minimal et toutes étaient juives. Mais leur admission assurait leur sécurité. Les enfants arrivaient sur la recommandation d’Alice Ferrières (q.v.) qui enseignait les mathématiques. Seule Marie Sagnier était informée de la véritable identité des nouvelles venues. En arrivant, elles recevaient un faux nom qu’elles gardèrent jusqu’à la Libération. En novembre 1942, les Allemands occupèrent le sud de la France et des troupes allemandes firent leur entrée à Murat, établissant leur quartier-général sur la place en face de l’école et de son internat. Les Allemands venaient régulièrement vérifier que l’établissement n’abritait pas de Juifs. A chaque fois, Marie Sagnier déclarait qu’il ne s’y trouvait aucune jeune juive. Elle adressait également chaque semaine de faux registres de présence aux autorités de Vichy. Parmi les jeunes filles qui trouvèrent refuge à Murat, on peut citer Erna Stern (de 1940 à la fin de l’Occupation), Solange Factor (de janvier 1943 à juillet 1944) ainsi que Ruth Feldman et sa soeur (de 1942 à 1944). Après la guerre Marie Sagnier resta en relations avec plusieurs de « ses » jeunes juives, qui avaient survécu grâce à sa protection.
Le 27 octobre 1983, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie Sagnier, le titre de Juste parmi les Nations.