Dossier n°3028B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Germaine Teillard

Année de nomination : 1984
Date de naissance : //
Date de décès : 22/10/2006
Profession : Professeur

Suzanne Teillard

Année de nomination : 1984
Date de naissance : //
Date de décès : 15/04/1990
Profession : Professeur

Henri Teillard

Année de nomination : 1984
Date de naissance : //
Date de décès : 28/04/1954
Profession : Homme d’affaires

Alice Teillard

Année de nomination : 1984
Date de naissance : 18/12/1874
Date de décès : 28/01/1969
Profession : Femme au foyer
    Localisation Ville : La Garde (83130)
    Département : Var
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    La famille Teillard en 1936

    La famille Teillard en 1936

    La famille SAMUEL, composée du père de la mère et de deux enfants de 7 et 3 ans, ainsi que la grand-mère et une tante, après leur départ de Paris, en 1940,  trouvent refuge à Toulon car les  parents de M. Samuel ainsi que sa sœur et sa famille sont déjà dans la région, à La Garde. En septembre 43, quelqu’un étant venu prévenir M. SAMUEL que sa mère avait besoin de lui, il se précipite à La Garde où les Allemands, venus arrêter ses parents, le capturent aussi. Seule, sa jeune sœur, échappe à l’arrestation. Un voisin la conduit chez un de ses professeurs, Germaine TEILLARD, qui accueille également le cousin de la jeune fille, Jean-Claude. Elle se rend immédiatement à Toulon pour prévenir que M. SAMUEL et ses parents ont été arrêtés. Elle conduit les autres membres de la famille chez ses parents, Henri & Alice, à La Garde où elle et sa sœur jumelle Suzanne vivent.

    Lorsque les enfants SAMUEL arrivent dans la famille TEILLARD, Henri TEILLARD est à la retraite.  Durant sa vie professionnelle, il commerçait avec l’Ethiopie puis plus tard, avec le Maroc, l’Algérie et avant sa retraite avec l’Allemagne. La famille est profondément catholique et très patriote.

    Les deux enfants SAMUEL et leur cousin sont cachés dans la propre maison de la famille TEILLARD. Germaine trouve un asile pour Madame SAMUEL, la grand-mère et la tante au couvent de la Visitation. La mère Supérieure  du Couvent, Marie-Thérèse ROUX (reconnue Juste parmi les Nations le 13 novembre 1984) et son assistante, Sœur Jeanne HERTEL (reconnue Juste parmi les Nations le 13 novembre 1984) apportent tous leurs soins aux 3 femmes et cherchent par tous les moyens à adoucir leur sort. Lorsque les Allemands viennent au couvent chercher des Juifs, les fugitives sont conduites de pièce en pièce par des passages secrets. Quand les TEILLARD apprennent que les Allemands sont sur le point de perquisitionner leur maison, les trois enfants sont conduits au couvent, où ils passent environ 2 semaines. Et vice-versa, lorsque le couvent est susceptible d’être « visité » les trois femmes se réfugient chez les TEILLARD.

    Peu après, conscients de l’énormité du risque, les TEILLARD emmènent les SAMUEL en un lieu plus sûr, d’abord dans un couvent à Montpellier puis à Langogne (Lozère) où ils peuvent rester jusqu’à la Libération.

    Le 13 novembre 1984, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Suzanne et à Germaine et à leurs parents, Henri & Alice, le titre de Justes parmi les Nations.